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CRITIQUE: "EN MAI FAIS CE QU'IL TE PLAÎT"

CRITIQUE: "EN MAI FAIS CE QU'IL TE PLAÎT"

Synopsis: "Mai 1940. Pour fuir l'invasion allemande, les habitants d'un petit village du nord de la France partent sur les routes, comme des millions de Français. Ils emmènent avec eux dans cet exode un enfant allemand, dont le père opposant au régime nazi est emprisonné à Arras pour avoir menti sur sa nationalité. Libéré dans le chaos, celui-ci se lance à la recherche de son fils, accompagné par un soldat écossais cherchant à regagner l'Angleterre... "

 

Sortie (France): 4 Novembre 2015

 

 

Critique

 

Il ne m’est pas aisé de faire la critique d’un film rattaché à la Seconde Guerre Mondiale. A mes yeux, le sujet est trop vif et grave dans la mémoire de l’Europe et du Monde. C’est pour cela qu’à chaque fois que je lis une critique sur ce thème j’ai plus la sensation qu’on donne son avis sur l’évènement historique en lui-même que sur l’œuvre artistique réalisée. Je tâcherai donc de faire de mon mieux avec "En Mai Fais Ce Qu’Il Te Plaît", réalisé par Christian Carion. 

 

Dans ce film, on suit les habitants d’un petit village du Nord de la France en direction de Arras dans l’espoir de trouver une vie meilleure, un endroit où il sera bon et plaisant de vivre sans conflits quels qu’ils soient. Nous y trouvons Paul, le maire, interprété par Olivier Gourmet, sa femme, Mado (Mathilde Seigner), Roger (Jacques Bonaffé), Albert (Laurent Gerra), Suzanne (Alice Isaaz), Hans (August Diehl) et son fils, Max (Joshio Marlon). Tous se battent pour survivre. Malgré les événements tragiques du moment, ils nous montrent à quel point il est important de rester solidaires, d’espérer, de continuer à vivre dans la joie et la bonne humeur.

 

Je garderai en mémoire cette scène où Mado regroupe tous les habitants du village autour de quelques verres offerts par la maison. Bien qu’ils soient fatigués de leur traversée et désespérés de voir tous ces cadavres qui jonchent leur route, l’espace d’une soirée, ils oublient presque leur quotidien et sourient. Cette scène nous montre et nous apprend à ne pas baisser les bras, à garder la tête haute et à s’accorder des petits plaisirs malgré ce monde terrible qui nous entoure. La guerre avait beau commencé à éclater et à montrer les sévices de l’horreur qui se profilaient à l’horizon, ces gens ne voulaient pas s’effondrer. Ils marchaient, parfois en silence. Ils continuaient d’avancer coûte que coûte. Ils se battaient pour leurs droits, le respect et l’humanité sans jamais oublier d’où ils venaient, qui ils étaient et où ils allaient.

 

Bien que le sujet soit noble, j’ai trouvé que ce film était lent, manquait de rythme et que quelques erreurs de casting s’y trouvaient. En effet, Alice Isaaz est une bonne comédienne. Cependant, je trouve qu’elle fait trop jeune pour interpréter l’institutrice. On ne peut pas lui reprocher quoi que ce soit. Elle se donne à fond dans son rôle. C’est juste que, d’un point de vue personnel, je n’ai jamais réussi à dépasser le fait qu’elle paraissait trop jeune malgré ses 24 ans.

 

Note:  (3/5)

 

Courtesy of Pathé Films

 

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