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BACK 2 CLASSICS: "LA GRANDE VADROUILLE" (1966)

BACK 2 CLASSICS: "LA GRANDE VADROUILLE" (1966)

Histoire de célébrer le retour de "Back 2 Classics", Laurent revient pour vous sur un classique du cinéma hexagonal, film préféré des français, "La Grande Vadrouille" de Gérard Oury qui a d'ailleurs fêté ses 50 ans l'an dernier, avec une sortie collector restaurée 4K (StudioCanal).

Nombreux sont les cinéphiles qui se lamentent de l'état actuel de la comédie française. Pour ceux-là, il est loin le temps des grands films populaires, capables de réunir des familles entières devant un grand écran. Souvent, parmi les œuvres mémorables que regrettent amoureux du cinéma, on cite les films que réalisa Gérard Oury et en particulier ceux qui mettaient en scène Bourvil et Louis de Funès. Longtemps en tête du box-office français, pour n’être détrôné que depuis peu, ce buddy movie avant l’heure est inscrit dans la mémoire de tous, ou presque. Demandez autour de vous: tout le monde ou presque connaît ce film, ses personnages et ses répliques, plus de cinquante ans après sa sortie au cinéma !

Prototype de la comédie populaire française, capable de réunir des millions de spectateurs devant chacune de ses rediffusions, "La Grande Vadrouille" marque d’un pierre blanche l’histoire du cinéma français. La recette semble être perdue, ou presque, qui donnait tant de plaisir au public de 7 à 77 ans (voir plus).

BACK 2 CLASSICS: "LA GRANDE VADROUILLE" (1966)

Utilisant comme toile de fond l’occupation allemande durant la Seconde Guerre Mondiale, le film raconte (est-il besoin de le rappeler ?) la rencontre improbable entre deux hommes que tout oppose: un peintre en bâtiment optimiste et rêveur, et un chef d’orchestre acariâtre et imbu de lui-même. Contraints d’aider des parachutistes anglais à rejoindre la zone libre, ils devront franchir maintes épreuves et surtout apprendre l’un de l’autre.

On sait moins que Gérard Oury, le réalisateur de "La Grande Vadrouille", s’inspira d’un scénario qu’il avait co-écrit avec Jean-Charles Tacchella au début de sa prolifique carrière, et dans lequel deux sœurs jumelles (qu’aurait dû interpréter Zizi Jeanmaire) permettaient à des aviateurs anglais de fuir Paris occupé par l’armée allemande. En récupérant les droits du scénario et en le modifiant substantiellement, avec l’aide de sa fille Danielle Thompson, Gérard Oury livre ici un film aux scènes mémorables. Tout le monde a en tête la chanson "Tea For Two" et les citrouilles restent à jamais associées à la fameuse scène de poursuite, pour ne citer que cette séquence. 

Au-delà d'un scénario remarquablement adroit et à l'ironie digne des meilleurs albums d'Astérix, c'est l'interprétation de "La Grande Vadrouille" qui est son plus grand atout. Il faut dire que ses deux interprètes principaux sont au summum de leur art. Entre Louis de Funès, faux méchant surexcité, dont les mimiques restent gravées à jamais au panthéon du cinéma français, et la fausse candeur de Bourvil, souvent émouvant dans son rôle de peintre rêveur, ce sont deux versants d’une même France qui s’entrechoquent pour finalement mieux se retrouver.

Généreux, humain, rythmé, ce film est, pour beaucoup, le mètre-étalon de la comédie populaire française. Un demi-siècle après sa sortie, il est digne de figurer au panthéon du cinéma hexagonal. 

Remerciements à Laurent de "Deuxième Séance" (http://deuxiemeseance.blogspot.fr)

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