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TIFF 2007

 

Des comédies coquines révélant les moeurs légères, les fantasmes et les obsessions sexuelles de jeunes adultes font sourire cette année au Festival des films de Toronto, détonant sur une programmation générale centrée sur la violence.

La comédie "Young people fucking", au propos aussi léger que divertissant, a fait couler beaucoup d'encre à Toronto, le jeune réalisateur canadien Martin Gero abordant la sexualité avec une décontraction peu habituelle dans le cinéma nord-américain.

Ce chassé-croisé suit les tribulations d'une dizaine de jeunes gens, dans la vingtaine, ou la trentaine, des préliminaires au passage à l'acte, avec le parti pris de dédramatiser leur recherche du septième ciel.

"Il faut juste appeler une baise, une baise", lance une jolie brunette à son meilleur ami, tous deux "en manque" depuis la rupture avec leurs partenaires respectifs et hésitant à combler ensemble leurs désirs secrets.

"Nous ne devrions pas parler de sexe, mais simplement le faire", rétorque une blonde à son petit ami, couple en panne de désir après cinq ans de relation qui, à la recherche de piments, opte finalement pour inverser les rôles de l'homme et la femme.

Les protagonistes de "Young people fucking" sont souvent filmés dans le plus simple appareil, mais sans tomber dans la pornographie.

"Désolé, le sexe n'est pas le plat principal. C'est une comédie sexuelle où le rire est recherché à chaque étape - et souvent trouvé - des préliminaires à la béatitude", résume le quotidien The Globe and Mail tout soulignant des faiblesses du film.

"Les gens (aujourd'hui) tentent de séparer l'amour et le sexe et se disent +je veux seulement avoir du plaisir+ (...) mais cela crée de nouveaux problèmes, et c'est cela dont notre film parle", explique au journal Toronto Star, l'acteur et co-scénariste Aaron Abrams.

Le titre plutôt cru de cette comédie érotique semble avoir gêné certains médias dont le "familial" Toronto Star qui parle de "Young people f---", une façon de suggérer sans jamais écrire le mot de quatre lettres souvent utilisé par les anglophones mais rarement écrit dans la presse ou prononcé à la télévision.

Dans un autre registre, le réalisateur norvégien Petter Naess intercale des scènes de sexe à la fois drôles, décomplexées et très physiques dans "Gone with the Woman", une comédie sentimentale décousue mettant en scène un jeune homme passif qui tombe amoureux d'une fille tantôt envahissante, tantôt absente.

Le film "Lars and the real girl", avec en vedette Ryan Gosling, raconte de son côté l'histoire d'un jeune homme étrange vivant aux Etats-Unis qui affirme avoir rencontré sur internet sa petite amie "Bianca", qui s'avère en fait être une poupée gonflable.

"Où caches-tu Bianca?", a demandé un journaliste à l'acteur canadien, lors d'un point de presse pour la première du film à Toronto. "Elle est partout où elle veut bien être", a-t-il répondu. "Lars and the real girl" démarre comme une comédie, pour se noircir progressivement.

Plusieurs films présentés cette année au Festival international de Toronto, l'un des plus importants au monde, ont présenté un portrait sombre, violent et conflictuel de l'époque comme "Eastern Promises" de David Cronenberg, sur la mafia russe, ou "Rendition" de Gavin Hood sur la torture.

 

Courtesy of AFP

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