26 Octobre 2015
Synopsis: "Philippe Petit à un rêve; Traverser le Wall Trade Center et rentrer dans l’Histoire."
Sortie (France): 28 Octobre 2015
Critique
Trois ans après "Flight", Robert Zemeckis revient avec un récit extraordinaire. Le rêve de chacun peut être réalisé, à condition de tout faire pour y parvenir... Philippe Petit dévoue sa vie artistique à un exploit insensé, consistant à traverser sur un fil les deux tours du Wall Trade Center. Les deux tours comme personnage principal ce n'est pas banal, sachant que le drame de 2001 a changé le cours de l’industrie cinématographique américaine. "The Walk" est un pas vers ce retour au New York que l'on connaissait le siècle passé.
Voir enfin un film qui prend le problème à bras le corps et qui n'en fait pas des caisses ça change. Après "Avengers" qui avait montré une ville dévastée, "The Walk - Rêver Plus Haut" y va à fond et la dernière demi-heure voir tout le contexte permet de ne pas dramatiser cet événement passé. Alors, certes, cela reste un biopic et donc est basé sur une histoire vraie - ceci étant dit, il s'agit d'un message d'espoir pour les prochains films voulant mettre cette ville en décor principal.
Le film débute en France dans les années 1970 et qu'elle ne fut pas ma surprise en voyant Joseph Gordon-Levitt dialoguant en français avec Charlotte le Bon, je m'y attendais pas une seule seconde. Ben Kingsley en homme funambule de l'est qui parle français avec un accent prononcé fallait oser ! Un mélange atypique d'acteurs qui fonctionne et qui donne un cachet à ce film.
En revanche ce qui est assez déconcertant, réside dans le fait que Philippe qui est français parle très vite anglais, et bien en plus. C'est expliqué, mais on sent que c'est Hollywood qui est derrière. Ils parlent souvent en français, fait assez rare pour être noté dans le cinéma américain.
Je l'ai vu en 2D et c'est bien la permière fois que j'aurais bien aimé voir un film en 3D, car on le voit ça a été pensé pour ce format et la sensation de vertige est hallucinante. Une bonne profondeur qui peut faire froid dans le dos par moments. Les effets spéciaux en relief sont quant à eux très réussis et les tours sont réalistes, on croirait qu'elles sont encore à New York.
Pour rester dans les décors, le Paris des années 70 est très bien retranscrit, enfin pour un film qui vient de l'oncle Sam on n'a pas un seul plan de la tour Eiffel. Ils auraient enfin compris que Paris ne se résume pas à une fenêtre donnant sur ce monument !
La musique jazzy colle parfaitement au ton voulu et le côté artiste en ressort grandi. Quelques gags avec le son qui font sourir. Une ambiance sonore réussie pour le coup. Contrairement à la peur du vide elle est plutôt légère, une ironie qui surprend.
"The Walk - Rêver Plus Haut" reste sur le fond bien classique avec sa quête du héros comme schéma, mais qui parvient, grâce à son atmosphère, à rendre tout ceci agréable - pour qui veut voir un bon traitement sans intentions grandiloquentes. Comme quoi tout ce qui est "basé sur" n'est pas tout le temps trop sérieux. Une légèreté bienvenue dans un sujet qui est, en revanche lui, bien sérieux.
Note: (4/5)
Courtesy of Sony Pictures Relasing France
Commenter cet article