12 Avril 2016
Synopsis: "Un cambriolage tourne mal. Dave arrive à s’enfuir mais laisse son frère Kenneth derrière lui. Quatre ans plus tard, à sa sortie de prison, Kenneth, au tempérament violent, souhaite reprendre sa vie là où il l’avait laissée et est plus que jamais déterminé à reconquérir sa petite amie Sylvie.Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’entre-temps, Dave et Sylvie sont tombés amoureux et mènent désormais une vie rangée ensemble.Avouer la vérité à Kenneth pourrait tourner au règlement de compte…"
Sortie (France) : 13 Avril 2016
Critique:
Un film qui sent bon la Belgique enfin la flandre, ce genre d'affiche qui donne envie; rien que ce visuel pose déjà l'ambiance du long-métrage. Une histoire de rédemption familiale avec un triangle amoureux, c'est simple, mais diablement prenant et bien mené. On sent toute la tension entre frères et la difficulté qu'a Kenny pour revenir dans une société organisée et qui ne laisse pas de place aux délinquants. Une dualité pour savoir qui des deux est le plus fort; autant de questions qui sont distillées ici et là dans cette intrigue pour donner un sens à ses protagonistes. La frontière du bien et du mal est floue et le duo qui tente de se reconstruire va en être la première victime.
On pourrait dire que c'est plutôt brut de décoffrage comme ambiance, car c'est cru et direct. La mise en scène va dans ce sens avec une photo somptueuse, oui c'est sale, mais qu'est -e que c'est beau! Le film est clairement découpé en deux parties et la seconde se déroule dans les Ardennes et c'est est extraordinaire; comme une bouffée d'air frais, on découvre un nouvel environnement hostile et froid.
Dommage que la bande-son soit si peu présente et les rares moments où il y a de la musique, c'est de la techno agressive qui n'est pas à notre goût, c'est normal du point de vue sociale de nos personnages qu'ils écoutent ce genre-là en particulier, mais elle est mal implémentée. Quelques acteurs ont des répliques qui ne passent pas. Celle qui sont dites en français pour la plupart. Mis à part ces deux petits défauts, la majorité de la distribution est juste et crédible, on voit ces gens évoluer tant bien que mal et que cela soit Jeroen Perceval, Kevin Janssens ou encore Veerle Beatens, ils excellent dans leurs rôles. Celui qui sort du lot reste Sam Louwyck, il incarne un ermite qui vit dans son coin. (un Walter White qui aurait abandonné sa famille).
Si ce genre de films un peu borderline sur certains aspects vous tente, alors "Les Ardennes" est un bon choix, car il est juste dans ce qu'il raconte. Il se peut qu'il ne convienne pas à tous, mais on aimerait en voir plus souvent des longs-métrages de ce calibre.
Note: (4/5)
Courtesy of Diaphana Distribution
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