19 Septembre 2016
Synopsis: "Pour sauver l’homme qu’elle aime de la prison, Mathilde prend sa place en lui permettant de s’évader. Alors que sa survie en milieu carcéral ne dépend que de lui, Mathilde n’en reçoit plus aucune nouvelle. Isolée, soutenue uniquement par son fils, elle répond désormais au numéro d’écrou 383205-B. Mathilde deviendra-t-elle une taularde comme une autre ?"
Sortie (France): 14 Septembre 2016
(Interdit aux moins de 12 ans)
Critique:
"La Taularde" est un de ces films qui vous happe. Vous rentrez dedans dés sa première minute et vous n'en ressortez qu'après son générique de fin. Le film va montrer comme l'on peut devenir une toute autre personne, le basculement de l'autre côté de la barrière. Au début nous sommes comme Mathilde, désemparés, en perte de repères. Nous allons suivre son aventure au sein de cet unviers qui ne lui correspond pas, du moins c'est ce qu'elle croyait.
Sophie Marceau livre une fois de plus une performance magistrale, elle aime son personnage et lui donne vie comme trop rarement. Les autres actrices sont toutes aussi brillantes dans leurs rôles. Le spectateur s'attache malgré lui même aux pires des codétenues. Le film ne tombe jamais dans la pitié, il marque une certaine distance avec le spectateur grâce à sa tonalité très froide.
Le film utilise des focales très courtes pour nous montrer la solitude, le renfermement et le renforcement de Mathilde dans cet univers. La photographie est sombre, sale, elle s'adapte à son ambiance. Le long-métrage ne paraît jamais long, les situations ne se répètent jamais, ou alors elles sont assez différentes dans leur ambiance pour ne pas que le spectateur se lasse.
Ce n'est pas une surprise le film est très dur à supporter. Le spectateur est à la fois choqué par ce qu'il voit et est en même temps en compassion avec Mathilde et les autres personnages. C'est en cela qu'il est parfois très difficile à surmonter. A ne pas montrer à tout le monde.
"La Taularde" est un film sur l'humain, porté par des actrices et une réalisation sans le moindre faux pas, on en ressort chamboulés. Audrey Estrougo signe une véritable oeuvre de cinéma.
Note: (4,5/5)
Courtesy of Rezo Films
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