5 Octobre 2016
Synopsis: "Dans les forêts reculées du nord-ouest des Etats-Unis, vivant isolé de la société, un père dévoué a consacré sa vie toute entière à faire de ses six jeunes enfants d’extraordinaires adultes.
Mais quand le destin frappe sa famille, ils doivent abandonner ce paradis qu’il avait créé pour eux. La découverte du monde extérieur va l’obliger à questionner ses méthodes d’éducation et remettre en cause tout ce qu’il leur a appris."
Sortie (France): 12 Octobre 2016
Critique:
"Captain Fantastic" fût présenté en mai dernier dans la section Un Certain Regard au festival de Cannes, il y remporta le prix de la mise en scène. Encore en compétition, mais cette fois-ci au Festival Américain de Deauville où il remporta le prix du Jury et le prix du Public de la ville de Deauville. C'est donc tout naturellement que la curiosité de l'équipe de Planète Cinephile s'est éveillée.
On ne va pas faire durer le suspens très longtemps; c'est FANTASTIQUE ! Ok elle est facile, mais pour le coup, c'est réellement le cas ! Trop de points d'exclamation ? 2e film du réalisateur Matt Ross, le long-métrage est à mi-chemin entre "Little Miss Sunshine" qui à l'époque avait remporté le Grand Prix à Deauville oui, ça ne s'invente pas ! La deuxième influence majeure et pas des moindres, c'est "Paris Texas", Palme d'or 1984 pour l'info. Mais revenons à notre "Captain Fantastic".
Vigo Mortensen aka Aragorn dans "Le Seigneur Des Anneaux" est le père d'une petite tribu et tous ce beau monde vit à l'écart de la société, la femme de ce dernier meurt et donc notre famille décide de partir aux funérailles de leur mère pour en faire le deuil. Ils vivent en marge de la société dans la forêt, leur éducation, c'est Ben, le papa qui en est chargé et quand le moment de faire face au monde réel se présente le choc est invévitable. C'est là dessus que joue la première partie du film, le point de vue de ces gosses qui n'ont jamais bu de Coca ou encore mangé un McDo nous plonge dans un décalage le plus total. Le film le montre très bien et tout en étant juste, il reste subtil sans jamais rentrer das le too much. La scène du supermarché avec la musique de "Titanic" en fond est une idée géniale !
Le bouleversement familial qui est l'élément déclencheur du film premet de brasser beaucoup de thèmes, comme l'adolescence, l'hérésie d'un monde capitaliste, le deuil qui lui est extrêment bien évoqué et bien évidemment le thème de la famille. Tout autant de sujets qui sont traités intelligement et ce sans être manichéen. Chaque enfant a un nom original que les parents ont conçu pour qu'ils soient tous uniques et c'est dans ces détails que le film propose un regard intéressant sur la société et les règles qui lui sont propres.
Côté réalisation le film ne fait aucune fulgurance artistique, mais il sait mettre en valeur ses protagonistes et le sujet est respecté. Le long-métrage reste sur le fil tout du long pour raconter cette fable. On y voit du paysage et la mise en scène ainsi que la bande-son parviennent à rendre ce road trip prenant. La distribution est parfaite, Vigo Mortensen est si touchant dans son rôle de père de même pour les enfants qui sont tous bluffants ! Il y a pourtant tous les âges dans la famille, mais un lien est créé entre eux et le spectateur. C'est un feel-good movie, on se sent bien durant ces 2h et c'est le principal !
Aucun véritable défaut, car il n'y a rien de choquant. Il y a certes, des facilités ici et là, mais en tenir rigeur ne serait pas constructif. Au final, c'est un excellent film sur l'art de vivre.
Note: (4,5/5)
Courtesy of Mars Distribution
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