12 Novembre 2016
Synopsis: "Tout commence au petit jour dans une mer déchaînée avec trois jeunes surfeurs. Quelques heures plus tard, sur le chemin du retour, c’est l’accident. Désormais suspendue aux machines dans un hôpital du Havre, la vie de Simon n’est plus qu’un leurre. Au même moment, à Paris, une femme attend la greffe providentielle qui pourra prolonger sa vie…"
Sortie (France): 2 Novembre 2016
Critique:
Ce pitch a tout d'anxiogène, il faut être honnête et, pourtant, le résultat final s'en tire avec les honneurs. Connaissant un peu le milieu et les conditions dans lesquels ce genre de cas peut arriver, le spectateur averti y va avec une appréhension très simple; ne vont-ils pas trop en faire ? Non, le film est assez malin pour pouvoir à la fois traiter le sujet qui est grave et aussi faire des pauses et donc des blagues ici et là pour que ce ne soit pas constamment pesant. L'un des premiers personnages que l'on voit est décrit en une petite scène et en trois plans. C'est efficace, on comprend tout de suite à qui l'on à affaire et le sourire surgit grâce à un détail. "Réparer Les Vivants" cherche à capter des moments de vies difficiles et ce à travers plusieurs protagonistes, c'est du moins le cas dans la première partie du film et la façon dont il le montre est intéressante.
La palette d'acteurs présente dans le long-métrage est excellente et éclectique et l'on est ravi de voir Bouli Laners, Kool Shen (oui le rappeur) qui pour nous joue excellemment bien. En passant par Tahar Rahim et Anne Dorval, Emmanuelle Saigner est bouleversante dans la peau de cette mère impuissante. Bref, on va pas tous les faire, mais au niveau du jeu c'est plus que convaincant. On regrette de ne pas plus voir le personnage principal Simon. On voit certes un peu son passé, mais en voir plus aurait été une bonne chose.
Il y a une scène en particulier qui survole tout le film, c'est au début sur la route pour ceux qui la verront, on n'en dit pas plus, mais c'est si symbolique et visuellement puissant ! Dernier point qui est maîtrisé c'est bien la bande-son ! Tout du long elle suit avec justesse le récit et le thème principal est mélancolique et dans la bonne note. Ce qui plombe un peu ce tableau presque idyllique, c'est le rythme! C'est looooong et ce pour seulement 1H45 ! Dommage, car l'on trouve que le temps se dilate, et que certaines scènes sont de trop au détriment d'autres qui auraient apporté leur intérêt. La lenteur qui n'est pas un mal la plupart du temps, qui en plus est approprié ici, est est dépendante d'un montage qui la rend trop présente et il n'arrive pas à l'effacer.
Un film humaniste qui tente à sa façon de parler de la vie et de sa cruauté. Certes avec des faiblesses par moments, mais qui parvient quand même à avoir un discours qui tient la route.
Note: 3,5/5
Courtesy of Mars Films
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