5 Mars 2018
Depuis plus de cinquante ans, la franchise James Bond a séduit des générations et, portée par de nombreux réalisateurs, dépassé de loin le cadre initial des romans de Ian Fleming - en partie inspirés de son expérience personnelle. Pour beaucoup d’amateurs de cette saga, "Goldfinger" reste le maître-étalon permettant de jauger la réussite des autres aventures de l’espion le moins secret du monde (puisqu’il se présente sous son vrai nom dans la plupart de ses missions).
Après le succès surprise de "James Bond contre Dr No", qui inaugura la franchise, confirmé par "Bons baisers de Russie" (l’un des plus fidèles au roman d’origine), les producteurs Harry Saltzman et Albert R. Broccoli passèrent à la vitesse supérieure, avec "Goldfinger". Dans cet opus (est-il utile de le préciser ?), l’agent 007 affronte le milliardaire Auric Goldfinger, fasciné par l’or et ayant mis sur pied un plan machiavélique pour s’enrichir encore plus. Réalisé par Guy Hamilton, qui réalisera au total quatre films de la franchise, "Goldfinger" met une nouvelle fois en vedette Sean Connery face à Gert Frobe (inoubliable dans ce rôle pour lequel Orson Welles fut un temps pressenti).
Tous les éléments fondamentaux de la mythologie bondienne sont dans "Goldfinger". Qu’il s’agisse de la mythique Aston Martin DB5, “améliorée” grâce aux bons soins de Q, des James Bond Girls (forcément superbes) ou du plan machiavélique du grand méchant, ce troisième épisode des aventures de 007 pose les bases sur lesquelles tient toujours l’univers de l’agent secret le plus célèbre du cinéma. Mais "Goldfinger" contient nombre de morceaux de bravoure restant encore inégalés: la silhouette de Jill Masterson, recouverte d’or, la poursuite automobile dans l’usine helvétique de Goldfinger, la scène où Goldfinger s’en prend à Bond avec son laser ou l’assaut final sur Fort Knox, pour ne citer qu’eux, ont durablement marqué les cinéphiles.
On sait moins que "Goldfinger" fut le premier film de la franchise James Bond à remporter un Oscar (celui attribué aux meilleurs effets sonores), qu'il est le seul où Sean Connery n’affronte pas le terrible SPECTRE ou, plus étonnant encore, que c’est la première apparition d’un rayon laser au cinéma. Nul n’a cependant oublié le cachet inimitable de ce film et sa redoutable efficacité, encore évoquée sur les plus récents films mettant en scène 007. A ce titre, "Goldfinger" est pour beaucoup d’amateurs de la franchise l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur des Bond.
Remerciements à Laurent de "Deuxième Séance" (http://deuxiemeseance.blogspot.fr)
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