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CRITIQUE: "L'EXTRAORDINAIRE VOYAGE DU FAKIR"

CRITIQUE: "L'EXTRAORDINAIRE VOYAGE DU FAKIR"

Adapté du roman de Romain Puértolas au titre original beaucoup plus long ("L'Extraordinaire Voyage du Fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea"), ce film franco-américain réalisé par Ken Scott (à qui l’on doit "Starbuck"), retrace l’histoire d’Aja (Dhanush), un fakir escroc qui réside à Bombay et rêve d’aller à Paris mais qui est fasciné par le magasin IKEA au point de se retrouver dans une armoire qui le fera voyager aux quatre coins du monde (Italie, France, Angleterre et même en Libye).

Ce film est beau grâce au message qu’il fait passer. Aja n’est jamais en colère, il laisse le karma travailler pour lui ce qui rend le personnage fort sympathique. Il fera des rencontres lors de son voyage et amènera le bien autour de lui. Le thème principal reste l’amour mais également l’immigration clandestine qui est présente du début à la fin du film. Le film s’attache à traiter ce sujet sérieux et finit par y passer beaucoup (voir trop) de temps dessus.

CRITIQUE: "L'EXTRAORDINAIRE VOYAGE DU FAKIR"

Malgré le message qu’il fait passer, le film a du mal à rester dynamique. Certains moments sont lents et vides alors qu’il se passe sans cesse quelque chose. Il est question d’un manque de rythme dans les actions. De plus, les séquences musicales sortent de nulle part et surprennent le spectateur. En réalité, il semble que le réalisateur ai voulu faire un feel-good movie parsemé de sujets sérieux et réels. Par ailleurs, le fait de vouloir réaliser un feel-good movie, n’exige pas de faire un film rempli de clichés. En effet, le film reste dans le "déjà vu" cinématographique à de nombreuses reprises: le chauffeur de taxi qui arnaque les touristes (Gérard Jugnot), Paris la ville de l’Amour, la présence de mafieux italiens, les lieux reconnaissables pour situer une ville (la Tour Eiffel pour Paris ou la Fontaine de Trevi pour Rome) ce qui donne un long métrage qui n’opère pas dans la nouveauté et qui lasse le spectateur. Bérénice Bejo fait le travail et relance le film de par sa fraîcheur et son dynamisme bienvenu. On notera également, la présence d’une certaine naïveté chez les personnages mais également dans l’histoire du film. On ressort avec la forte impression que le film souhaite parler de la réalité mais s’en détache entièrement dans sa narration plutôt simple.

On retrouve des airs à la "Slumdog Millionaire" où l’enfant se sert de ses expériences, de ses voyages pour répondre aux questions qu’on lui pose. Ici, Aja se sert de son voyage pour apprendre à aimer ce qu’il possède et à partager ce qu’il a avec les autres. Par ailleurs, la phrase finale est inutile et remet en question tout ce que l’on vient de voir et tout ce à quoi le film nous a fait croire. C’est d’autant plus dommage que le final était réussi. Le film souffre donc d’une naïveté omniprésente avec quelques lenteurs et clichés.

Note: 2,5/5

Remerciements à Justine de "Ptite Cinéphile" (http://ptitecinephile.wordpress.com)

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