4 Septembre 2018
Tout d’abord, bonne rentrée à tous! J’espère que vous avez profité de ces vacances pour découvrir des films mais si ce n’est pas le cas, rattrapons cela avec un film sorti cet été qui est assez perturbant, rempli de références et mystérieux. Il s’agit d’"Under the Silver Lake" de David Robert Mitchell, réalisateur du fabuleux "It Follows" (sorti en 2015).
Il y a quelque chose d’hypnotique dans la réalisation de Mitchell puisque même si l’univers et/ou l’histoire ne plaît pas, le spectateur a le regard fixé sur l’écran du début à la fin du film. C’est le cas dans "Under the Silver Lake" qui est un melting pot de nombreux éléments (références à Hitchcock et David Lynch ainsi qu’à la pop culture, thriller, réflexion sur soi-même), plutôt mal agencés et qui ne fonctionnent pas forcément ensemble. En effet, le réalisateur nous expose un scénario très chargé, avec plusieurs arcs narratifs qui n’ont souvent pas de liens entre eux, ni de réponse finale définitive mais qui semblent représenter la vie sans dessus dessous du personnage principal: Sam (joué par un Andrew Garfield, paumé).
Sam est un trentenaire sans travail, qui est menacé d’être expulsé de son appartement et qui vit au jour le jour, tel un adolescent. Après s’être amouraché de sa voisine qui a disparu du jour au lendemain, il va trouver des messages cachés, des codes absolument partout et tout faire pour la retrouver afin de percer le mystère qui l’entoure. C’est un personnage peu attachant, perdu, fou aux yeux de sa copine et fade qui erre dans la ville et semble ne pas avoir conscience de ce qu’il fait. Toutefois, lors du début de sa "quête labyrinthique", il va se lancer corps et âme dans le plus grand mystère de sa vie, déterminé et sans peur.
Ce film divise; les couleurs sont sublimes, le traitement du sujet est étonnant, la séquence chez le compositeur est magistrale, les références à la pop culture sont bien dosées même si elles sont présentes tout au long du film, elles sont utilisées intelligemment (la carte du paquet de céréales, la ville de Los Angeles où la vie de Sam est un cliché de films, Mario...). Mais d’un autre côté, le film aborde trop de sujets sans forcément tous les traiter ce qui donne un côté alambiqué et incompréhensible qui fait traîner le film en longueur et lasse le spectateur.
Ressorti déçue de cette œuvre filmique, celle-ci n’en est pas moins décalée et intéressante à étudier. Mitchell semble avoir lié l’intrigue et la construction chargée du film avec son personnage principal et la vie qu’il a décidé de mener. Tout au long du film, on se demande si nous sommes dans un rêve ou dans la réalité mais il faut se laisser porter par cette série de scénettes et d’incompréhensions sans chercher à démêler le vrai du faux puisque le réalisateur semble s’être perdu lui aussi dans son film à force d’inclure des éléments.
Note: 2,5/5
Remerciements à Justine de "Ptite Cinéphile" (http://ptitecinephile.wordpress.com)
Commenter cet article