20 Mai 2020
On ne présente plus le réalisateur et producteur Ridley Scott ("Blade Runner", "Thelma et Louise", "Alien"). Alors en légère perte de vitesse à la sortie des années 90, celui-ci rentre dans le nouveau millénaire par la grande porte en signant "Gladiator", un chef-d'œuvre dans un genre alors largement disparu, à savoir le Péplum, dont les heures de gloire remontent pour la plupart aux années 50/60.
Grand stratège militaire et enchaînant les batailles victorieuses, Russell Crowe (qui retrouvera Scott un bon paquet de fois par la suite) et appelé par l'empereur Marc Aurèle (interprété par Richard Harris, alias Albus Dumbledore dans les deux premiers Harry Potter) à lui succéder à sa mort, provoquant la jalousie de son fils, un intense Joaquin Phoenix ("Joker"), qui le tuera pour usurper sa place, profitant ainsi de ce gain de pouvoir pour faire exécuter notre général et sa famille. Dès lors, il sera question pour Crowe d'obtenir vengeance (dans un monologue que tout le monde reprend à tout va) en gagnant le cœur du peuple dans l'arène du Colisée. Loin d'être une fresque historique, car même si les personnages ont pour la plupart existé (sauf Maximus, même si on peut possiblement y voir Spartacus), les situations sont purement fictives, permettant à Ridley Scott d'insuffler librement une dose d'épique au récit, sans pour autant dénaturer le propos.
Tout est une réussite sans failles. La bataille d'ouverture, la brutalité (et la beauté) des combats de gladiateur, mais également les dialogues, multipliants monologues cultes et joutes verbales excitantes. Au même titre qu'une direction artistique époustouflante et d'une bande originale Hanszimmerienne toujours sensationnelle (et sublimée davantage par Lisa Gerrard. Même le casting secondaire se révèle particulièrement attachant, surtout Djimon Hounsou (dont on se rend compte qu'il a véritablement traversé tous les films cultes de cette époque), Oliver Reed et l'armoire à glace Ralf Moeller avec le tout jeune Spencer Treat Clark (qui était dans "Incassable" l'année précédente et qui sera dans "Minority Report" la suivante) ou Connie Nielsen. Même vingt ans après, "Gladiator" n'a rien perdu de son charisme et se revoit avec émerveillement.
Remerciements à NCo (just_an_ellipsis) & Films Exclu / Universal Pictures
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