Planète Cinéphile

Cette semaine

BACK 2 CLASSICS: "TRON" (1982)

BACK 2 CLASSICS: "TRON" (1982)

C'était il y a presque 40 ans, le 8 décembre 1982, lorsque Disney Studios, loin d'être la machine de guerre d'aujourd'hui, était plutôt en galère de réussite et ne devait leur survie qu'à leur vieux succès ("Mary Poppins" 1964, c'est dire si ça date). Peut-être alors qu'à cette époque, la liberté créative avait encore une certaine valeur dans la maison de Mickey et c'est en ces temps un peu obscurs pour la firme que sort un film qui, s'il a connu un succès correct en son temps, est devenu complètement culte aujourd'hui. Tout s'explique par le contexte de l'époque, celle de l'émergence des jeux vidéo avant l'immense crise de 1983 (Atari), les ordinateurs qui évoluent (et notamment la souris à boule)...

 

Et "Tron" se fond pleinement dans la masse, racontant les déboires de Jeff Bridges (Flynn), un concepteur de jeux vidéo qui s'est vu voler ses jeux par son ex-employeur, et veut à tout prix récupérer une preuve qui lui ferait valoir ses droits. Avec l'aide d'Alan et de Lora, deux de ses anciens collègues, il infiltre le MCP (Maître Contrôleur Principal), un ordinateur avide de pouvoir à l'intelligence artificielle surdéveloppée. Quand ce dernier découvre que Flynn veut s'infiltrer dans ses circuits, il le téléporte dans un jeu vidéo. Pour s'évader, Flynn devra compter sur l'aide de Tron, un programme indépendant inventé par Alan.

 

BACK 2 CLASSICS: "TRON" (1982)

Le film live n'est qu'une mise en bouche, malgré son agréable mise en scène et la sympathie immédiate de Bridges, aux antipodes des clichés geeks de l'époque. L'intérêt de "Tron", réside dans son monde virtuel, possiblement cheap aux premiers abords (et surtout si on oublie que le film a plusieurs dizaines d’année), mais doté d'une incroyable richesse pour peu qu'on fasse l'effort de s'y intégrer. La créativité de son univers se mélange avec des scènes d'action (ou plutôt de jeux, pour le coup) d'excellentes factures, absolument créatives et remplis d'idées qui sont un vrai plaisir, encore aujourd'hui, à regarder.

 

Bon évidemment, la faiblesse des intrigues 'Disneyénnes' était déjà présente à l'époque, entre une résolution d'une rapidité affolante jusqu'à une conclusion absolument expédiée. Mais c'est là, la seule critique valable que l'on peu adresser à un film excellemment en avance sur son temps, foisonnant de plaisirs visuels (le talent de Moebius alias Jean Giraud se ressent) sur un rythme sans temps mort. Et pour peu que l'on s'y penche davantage, on y découvre d'excellentes théories qui font carrément réfléchir sur le sens du film, de ces couleurs et des sous-entendus que tout cela véhicule sur le monde d'alors.

 

Remerciements à NCo (just_an_ellipsis), Ina.fr & The Walt Disney Pictures

Partager cet article

Repost0

Commenter cet article