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BACK 2 CLASSICS: "THÉRÈSE" (1985)

BACK 2 CLASSICS: "THÉRÈSE" (1985)

Pour ce mois de mars, la Cinetek nous proposait le thème du huis-clos. Et c'est le film "Thérèse" (1985), qui se passe quasi-exclusivement dans un monastère, qui aura retenu mon attention. Alain Cavalier est un auteur du minimalisme, voire de l'austérité. Cependant, j'avais pu voir le début de "Libera Me" il y a une vingtaine d'années. Je n'ai jamais pu retrouver le film, mais son souvenir est resté intact. "Thérèse" utilise des procédés similaires.

Plans fixes, fondus noirs rapides, scénettes parfois courtes et sans liens apparents. Alain Cavalier construit son film par petites touches impressionnistes. Les décors sont limités au strict minimum: quelques meubles, un fond noir. On est presque sur une scène de théâtre. Et ça marche !

Car de prime abord, la vie de la Sainte Thérèse de Lisieux n'est pas franchement ma tasse de thé. Cette religieuse qui a inventé la foi absolue dans chaque geste du quotidien ne m'était même pas connue. Or cette vie, si elle n'est pas passionnante (loin de là) s'avère ici fascinante.

BACK 2 CLASSICS: "THÉRÈSE" (1985)

En filmant ces religieuses avec minimalisme, Cavalier s'accorde avec son sujet, avec la vie austère de ces femmes. Et de ces moments anodins et répétitifs naît une émotion inattendue. Et que je suspecte Alain Cavalier lui-même de n'avoir pas prévue.

Quant à Catherine Mouchet qui incarne Thérèse de Lisieux, elle crève littéralement l'écran. Omniprésente, elle porte le film sur ses jeunes épaules et dégage une innocence désarmante. Sa prestation lui vaudra un César largement mérité de meilleur espoir féminin.

Il est compliqué d'expliquer ce qui dans ce film vous fascine autant. Mais il est clair qu'Alain Cavalier touche ici une rare grâce. J'en serais presque à me planifier un pèlerinage à Lisieux. Presque. Hautement recommandé à quiconque n'est pas rebuté par une mise en scène minimaliste.

Remerciements à Rémi (Cinema-du-Z.fr) & LaCinetek

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