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BACK 2 CLASSICS: "STEAMBOY" (2004)

BACK 2 CLASSICS: "STEAMBOY" (2004)

Le genre steampunk, qui a ses adeptes en littérature, par exemple, a jusqu'à présent été assez mal servi par le septième art. On se souvient (ou pas) de "Capitaine Sky et le monde de demain" ou du dessin animé "La Planète au Trésor", mais rares sont les œuvres faisant plus qu'exploiter ce genre, révérant Jules Verne comme figure paternelle. Le créateur du manga "Akira", Katsuhiro Otomo, avait produit en 2004 un ambitieux long métrage d'animation. Ce dernier, "Steamboy" n'a pas autant marqué les mémoires que son précédent opus. Penchons-nous un instant sur ce film, si vous voulez bien. 

 

Dans un Age de la vapeur où Londres rayonne au centre de son Empire, le jeune Ray Steam, fils d'Edward et petit-fils de Lloyd, deux scientifiques ayant disparu suite à une expérience ayant mal tourné, reçoit un colis contenant une étrange sphère. Quand deux individus envoyés par la Fondation O'Hara surgissent pour s'en emparer, Ray comprend que cette invention va lui attirer pas mal d'ennuis. Qu'à cela ne tienne, le jeune garçon est plein de ressources...

 

BACK 2 CLASSICS: "STEAMBOY" (2004)

Dès son début, "Steamboy" annonce la couleur: ça fume et ça explose dans tous les sens. L'action est au rendez-vous, et le décor est planté: c'est le règne de l'industrie qui est exposé. N'allons pas par quatre chemins, techniquement parlant, "Steamboy" est sublime, ni plus ni moins. Qu'il s'agisse des décors ou de l'animation, pour un dessin animé de plus de dix ans, il n'a pas pris une ride et pourrait encore en remontrer à certaines productions récentes. Bourré de trouvailles visuelles et s'avérant véritablement steampunk, au lieu de s'accoler ce qualificatif à la hâte, ce long métrage s'est donné les moyens de ses ambitions.

 

Graphiquement parlant, Otomo plonge son public dans un univers auquel il croit et auquel il réussit à faire adhérer le spectateur. S'autorisant des scènes d'exposition bienvenues, il allonge aussi celles consacrées à l'action (parfois excessivement, dans les séquences de batailles, qu'on pourra juger trop longues pour certaines). Résultat: "Steamboy" est long, peut-être un peu trop (plus de deux heures, ce qui est rare en animation), et aurait sans doute gagné à être raccourci d'un bon quart d'heure pour gagner en efficacité. La répétitivité des scènes d'action peut, en effet, provoquer quelque lassitude chez le spectateur.

 

Cela dit, au vu de la très belle utilisation des techniques d'animation de l'époque, dont certaines étaient encore à l'état de babillement, on ne peut qu'être admiratif du résultat obtenu, au moins en ce qui concerne la forme. Malgré un scénario qui aurait gagné à être condensé, "Steamboy" mérite d'être vu et sera forcément goûté par les amateurs du genre.

 

Remerciements à Laurent de "Deuxième Séance", Benshi & Artopolis

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