27 Janvier 2014
Synopsis :
"1986, Dallas, Texas, une histoire vraie. Ron Woodroof a 35 ans, des bottes, un Stetson, c’est un cow-boy, un vrai. Sa vie : sexe, drogue et rodéo. Tout bascule quand, diagnostiqué séropositif, il lui reste 30 jours à vivre. Révolté par l’impuissance du corps médical, il recourt à des traitements alternatifs non officiels. Au fil du temps, il rassemble d’autres malades en quête de guérison : le Dallas Buyers Club est né. Mais son succès gêne, Ron doit s’engager dans une bataille contre les laboratoires et les autorités fédérales. C’est son combat pour une nouvelle cause ... et pour sa propre vie."
Sortie (France) : 29 Janvier 2014
Critique :
Aussi étrange que cela puisse paraître, il ne m'a rien produit de particulier ce "Dallas Buyers Club". L'adaptation scénaristique semble correctement traitée (alors que j'aurai adoré y percevoir une pointe de mystère ou des retournements de situation à la "Révélations"), il n'y a pas grand chose à redire sur la réalisation (choix de filmer la plupart des plans, caméra à l'épaule - limite arty) et encore moins sur l'interprétation de ces acteurs principaux Matthew McConaughey & Jared Letto qui méritent leur nombreux prix (peut-être pas l'Oscar face à Di Caprio, celui-ci étant d'ailleurs le premier rôle d'un film "The Wolf Of Wall Street" où McConaughey n'est qu'un second rôle. Aussi n'est-il pas plus difficile de faire rire au cinéma que pleurer ?). Mais pourquoi, donc cet objet filmique ne m'a fait ni chaud, ni froid ?
"Dallas Buyers Club" se veut être du cinéma majeur alors qu'il n'est que mineur. Tout d'abord, et on le comprend très vite, parce que ça sent le "film à prix" à plein nez ! J'ai horreur de découvrir des films "fait pour récolter des prix", ce n'est pas le but premier d'une oeuvre cinématographique - c'est malheureusement le cas pour ce drame (et la plupart des spectateurs tombe dans la panneau). Peut-être aussi parce que "Dallas Buyers Club" est trop juste tout le temps, ou disons trop peu authentique dans son traitement, et que l'on sait à quoi s'attendre en ayant voir ce type de cinéma - déjà bien connu du grand public : "Harvey Milk", "Into The Wild" ... Biopic d'un citoyen atypique qui devient héros national. Le parti pris de Jean-Marc Vallée est de vouloir faire le plus vrai possible (par ses choix de mise en scène précédemment cités), c'est bien, sauf qu'il y a une certaine distance dans la finalité qui produit un décalage. En fait, "Dallas Buyers Club" a trop de fausses bonnes prétentions, la seule louable étant la remise en cause et le combat contre les instances pharmaceutiques et médicales. Cependant, l'existence de ce cinéma a priori "engagé" serait plus approprié au genre documentaire où la part du réel paraît primordiale. Tout est une question de crédibilité : on ne témoigne pas de la réalité à moitié.
Il est évident que nous avons affaire, avant tout, à un film sur les comédiens, et plus particulièrement la méthodolgie de l'Actors Studio. Pour faire simple, un apprenti réalisateur n'y verra pas grand chose d'intéressant, un apprenti comédien y apprendra beaucoup plus. C'est paradoxalement très ciblé mais à la fois très universel dans la portée du propos - là encore, un écart.
Globalement déçu par ce "Dallas Buyers Club" auquel j'aurai aimé mettre un 4/5. Rien de très nouveau (ma note récompense avant tout le travail des comédiens, plaçant l'émotion au premier plan). Ceci étant dit, maintenant que l'on est capable de filmer ce type de performances, trouvons plus d'originalité dans les aspects cinématographiques. Vous savez, l'interprétation de Al Pacino dans la mini-série télévisée "Angels In America" était tout aussi talentueuse, sinon plus.
Note : (3/5)
Courtesy of UGC Distribution
Commenter cet article