Planète Cinéphile

Cette semaine

PLANÈTE CRITIQUE : "EDGE OF TOMORROW"

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Synopsis :

 

"Dans un futur proche, des hordes d'extraterrestres extrêmement organisés, appelés les Mimics, ont livré une bataille acharnée contre la Terre, réduisant les grandes villes en cendres et causant la mort de millions d'êtres humains. Aucune armée au monde n'est à même de rivaliser avec la rapidité, la violence et les capacités cognitives exceptionnelles des combattants Mimics, très bien armés, ou de leurs chefs dotés de pouvoirs télépathiques. Mais à présent, les armées du monde ont réuni leurs forces pour une ultime offensive à quitte ou double contre les extraterrestres ..."

 

Sortie (France - IMAX 3D) : 04 Juin 2014

 

 

Critique :

 

Cela faisait un peu plus d'un an, lors de la sortie de "Oblivion", que nous n'avions pas revu Tom Cruise sur grand écran. Excellente nouvelle pour les fans et inconditionnels de la première heure, le comédien américain revient en force dans le blockbuster estival "Edge Of Tomorrow", réalisé par Doug Liman (à qui l'on doit notamment "Mr. & Mrs. Smith" et "Jumper").

 

Distribué par les studios Warner Bros., "Edge Of Tomorrow" est une adaptation du roman de Hiroshi Sakurazaka ("All You Need Is Kill") qui nous plonge au coeur d'une histoire futuriste et apocalyptique, brillamment emmenée par Emily Blunt et Tom Cruise, dans le rôle de William Cage. Et très vite, ce qui étonne et plaît, réside dans la présentation du concept scénaristique, à la fois simple quoique insolite dans le cadre d'une superproduction hollywoodienne. Pour faire court, l'idée du traitement s'appuie sur la logique d'un jeu vidéo, à savoir : une partie = une Vie = immortalité du protagoniste (William Cage). Et si l'on traduit le concept de façon littéraire, cela veut simplement dire que l'on reprendra automatiquement le début de cette phrase après le point final. Et si l'on traduit le concept de façon littéraire, cela veut simplement dire que l'on reprendra automatiquement le début de cette phrase après le point final. Etc ... Vivre. Mourir. Recommencer. Vous avez compris le principe. Sauf que l'on ne parle pas de reprise de Vie intégrale (depuis la naissance) mais seulement partielle (arrivée de William Cage à la base militaire). Aussi, chaques séquences apportent son lot de nuances et d'expériences qui permettent d'éviter toutes répétitions et pouvoir intégrer ce que l'on appellera, d'une part le comique de répétition, et d'autre part le comique de situation. Un développement scénaristique caucasse qui nous fait prendre conscience du caractère fantastique du destin individuel lié au moment présent, car on se rend vite compte que de multiples possibilités peuvent s'offrir à nous dans l'action d'un moment T - alors que l'on en choisit une seule et unique puisque l'on vit qu'une fois. Au fur et à mesure, le schéma narratif évolue jusqu'à la rencontre d'une certaine Rita Vatraski (Emily Blunt) qui va révéler à William Cage (Tom Cruise) son pouvoir d'immortalité, et lui expliquer son devoir d'accomplissement en qualité de guide, pour l'anéantissement de l'invasion extraterrestre (Mimics) et la survie de l'Humanité.

 

Le spectacle cinématographique est largement assuré, côté visuel. La réalisation est fluide et efficace, le montage est rythmé et dynamique, la bande originale saisissante (on regrette juste de ne pas avoir davantage entendue "This Is Not The End" de Fieldwork) et, pour conclure le tout, les effets spéciaux sont aboutis, déments et carrément époustouflants en IMAX 3D ! Ce qui fait d'ailleurs penser que le cinéma français, sinon européen, se fait sacrèment distancer par l'industrie hollywoodienne ... Pourrait-il en être autrement ?


Trois reproches à noter cependant. À commencer par la scène où Rita Vatraski avoue à William Cage que pour pouvoir re-vivre, mieux ne vaut pas être blessé - elle a vraisembablement expérimenté la chose pour lui prodiguer le conseil mais, bizarrement, elle n'en souffre pas puisqu'elle est présent pour le lui dire - cela manque de clarté. Ensuite, la seconde moitié du film (1h-1h15) qui, tout en étant dans la continuité narrative, s'éparpille malheureusement pour changer de ton et sombrer dans une science-fiction beaucoup plus obscure que celle à laquelle on concède durant la première partie - on pense à du "Matrix" mais qui n'en est pas. Aussi, la toute fin qui se joue d'une certaine mise en abyme du propos, et qui en réalité gâche le consensus final par une conclusion quelque peu maladroite ou malvenue - celui du réveil en trop.

 

Bien évidemment, on n'oubliera pas de faire le parallèle entre la sortie de "Edge Of Tomorrow", ce Mercredi, et la célébration des 70 ans du Débarquement sur les plages normandes qui se déroulera en fin de semaine. Évènement historique, dont "Planète Cinéphile" aura l'occasion de vous reparler Vendredi, autour d'un classique du genre, concocté par Laurent (Back 2 Classics).

 

Pour résumer, "Edge Of Tomorrow" envoie à la fois du lourd et du fun, à voir si possible  en IMAX 3D - sans oublier le pop-corn ! Vous êtes prévenus, les sorties ciné de l'Été ne font que commencer ... "Tomorrow at the beach".

 

 

Note :   (4/5)

 

 

 

Courtesy of Warner Bros. Pictures France

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