Planète Cinéphile

Cette semaine

PLANETE CRITIQUE : "LE MAJORDOME"

Le majordome

 

 

Synopsis :

 

"Le jeune Cecil Gaines, en quête d'un avenir meilleur, fuit, en 1926, le Sud des États-Unis, en proie à la tyrannie ségrégationniste. Tout en devenant un homme, il acquiert les compétences inestimables qui lui permettent d’atteindre une fonction très convoitée : majordome de la Maison-Blanche. C'est là que Cecil devient, durant sept présidences, un témoin privilégié de son temps et des tractations qui ont lieu au sein du Bureau Ovale. À la maison, sa femme, Gloria, élève leurs deux fils, et la famille jouit d'une existence confortable grâce au poste de Cecil. Pourtant, son engagement suscite des tensions dans son couple : Gloria s'éloigne de lui et les disputes avec l'un de ses fils, particulièrement anticonformiste, sont incessantes. À travers le regard de Cecil Gaines, le film retrace l'évolution de la vie politique américaine et des relations entre communautés. De l'assassinat du président Kennedy et de Martin Luther King au mouvement des "Black Panthers", de la guerre du Vietnam au scandale du Watergate, Cecil vit ces événements de l'intérieur, mais aussi en père de famille …"

 

Sortie (France) : 11 Septembre 2013

 

 

Critique :


"Le Majordome" retrace la véritable histoire d'un majordome noir, Cecil Gaines, engagé au sein de la Maison Blanche en pleine période de lutte pour la reconnaissance des droits de la communauté noire américaine. En trente ans de travail, il a vu défiler sept présidents, avec leurs engagements, leurs promesses et leurs beaux discours.

Forest Whitaker est parfait dans le rôle du maître d'hôtel invisible et silencieux, qui lui offre, peut-être, une possibilité d'Oscarisation. Quant aux nombreux seconds rôles ils sont tout aussi justes. Les sept présidents sont tous dans le mille, le personnel de maison également. Mais on soulignera notamment la surprenante et très agréable prestation de Oprah Winfrey en femme de majordome, qui jongle entre ses poissons et l'alcool.

Vient s'ajouter en plus du scénario très bien travaillé, des notes de musiques de soul blues qui ponctuent le film, juste ce qu'il faut pour nous plonger définitivement dans l'ambiance.
De plus, "Le Majordome" nous offre à plusieurs reprises, des oppositions entre le silence des scène de Cecil Gaine à la maison Blanche, et la violence des scènes de son fils, Louis, engagé dans la lutte contre la ségrégation raciale. Mais aussi la différence entre les moyens proposés aux gens blancs qui sont toujours meilleurs que ceux proposés aux gens de couleurs. Ces parallèles menés à la perfection, donnent au film, un côté authentique non négligeable.

En somme, "Le Majordome" est une (très) bonne surprise de l'année, et offre, définitivement, à Lee Daniels une belle place dans la catégorie "réalisateur engagé". Et on l'espère un bel Oscar pour récompenser tout ça. Avec "Lincoln", "Le Majordome" fait partie des films historiques touchants où l'on en apprend plus en deux heures qu'en une seule année d'histoire !

Entraînant et réaliste, cette fresque historique vous plongera sans aucun mal, au cœur de la bataille des personnes des couleurs à cette époque et de leur combat. Il regorge d'images marquantes et de belles morales, et nous rappelle surtout l’incroyable potentiel de Forest Whitaker - qui font que plus de deux heures de film passent en un claquement de doigts. Bref, le film qui à fait pleurer Barack Obama (et on comprend pourquoi) vous donnera à vous aussi envie de crier, de pleurer et même de rire. A voir absolument !

Note : (4/5)


 

 

Remerciements à Marianne

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