4 Septembre 2012
Petite réflexion que je me faisais et que je souhaitais vous faire partager à propos des thrillers, films d’épouvante et autres films d’horreur. Ne pensez-vous pas que ce genre cinématographique à part entière, ne devrait pas être vendu et exploité différemment des autres genres ? Un titre, pourquoi pas – mais une affiche, une bande-annonce et de la promotion ??! Je veux dire, on parle bien de foutre la frousse au public en projetant l’œuvre ? Parce qu’à ce qu’il paraît, peur et inconnue vont de pair. C’est un petit peu comme si l’on donnait la réponse dans la devinette. En résumé, doit-on vendre un film d’horreur de la même manière qu’une comédie ?
A dire vrai, je ne pense pas. Je me souviens d’une "Fête du Cinéma", il y a quelques années de cela – vous savez lorsque vous enchaînez la projection de plusieurs films d’affilée la même journée – Et donc, je me retrouvais installé en fin de journée, au beau milieu d'une petite salle du cinéma, avec dans les mains, un billet où il était écrit "Haute Tension" et dont je ne connaissais foutrement rien du sujet. Et bien, quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'ai découvert ce film ! Ce fut un somptueux piège de se retrouver là, face à un film d’épouvante auquel je ne m’attendais pas. Avec du recul ce film m’a marqué certainement, mais reste également l’une de mes plus marquantes expériences de mémoire de cinéphile.
Le thriller au cinéma est une sorte de grosse farce scabreuse, quelque chose dont on ne doit rien attendre mais qui s'exerce à susciter du suspens, de la tension, des surprises, des faux rythmes, des contretemps, etc. Or, ce qu'il y a d'horrible dans tout ce que je vous raconte depuis le début, c’est de découvrir les scènes-clés et le climax de ces films dans les bandes annonces, ne laissant pour le coup aucune place à l'intérêt premier du film : l'émotion, la peur. Je pense tout simplement que les distributeurs/ exploitants font fausse route en nous proposant, depuis des années, des blagues … foireuses. Il serait peut-être temps d'aborder une nouvelle façon de distribuer et exploiter ce genre de cinéma. Je suis même prêt à parier qu’entre le "spectateur lambda" (ayant un minimum vu la bande-annonce et entendu parler du film) et le "spectateur free-style" (ne sachant rien du film), celui qui prendra le plus son pied en visionnant un film d'horreur, sera le second. Expérimentez, vous verrez !
C’est pour cela que je continue à penser que le meilleur vendeur en la matière reste Mr. Alfred Hitchcock qui proposait des bandes annonces complémentaires à ces films, ne laissant rien présager de l'intrigue qui allait avoir lieu et révélant surtout son génie de créateur (sans parler de cette classe so british). Et si la prochaine étape était de nous vendre une comédie alors qu’il s’agirait au final d’un film d’épouvante ? Une excellente rentrée aux équipes marketing ;-)
Commenter cet article