1 Novembre 2017
On reprend notre film des 10 ans de l'existence de Planète Cinéphile pour partager un nouveau moment inédit avec une personnalité du monde du cinéma. Et quel plaisir de poursuivre aujourd'hui avec l'interview inédite de Gilles Jacob, critique, essayiste, réalisateur et surtout Président du Festival de Cannes de 2001 à 2014! Instant cinéphile, ça tourne...
Si je vous dis le mot cinéphile, à quoi pensez-vous?
Gilles Jacob: "Cinéphile, race en voie de disparition, au sens où on l'entendait après la Seconde Guerre Mondiale. On cherchait à se faire une Culture globale, ce qui serait impossible aujourd'hui, vu le nombre de grands Classiques; avec 50 ans de plus et aussi la diversité de propositions de divertissements faites aux jeunes gens. Alors, on se cantonne dans des périodes: le Parlant, l'après Nouvelle Vague, le cinéma de genre, etc. Pourquoi pas d'ailleurs, pourvu que l'on ait conscience que même un Art aussi jeune a, peut-être, connu son âge d'or."
Quel est votre cinéaste préféré?
G.J.: "Sans l'ombre d'un doute, Orson Welles et plus particulièrement 'Citizen Kane'. Pourquoi ce choix? Parce qu'à chaque visionnage, je remarque quelque chose de nouveau. Film inépuisable. Il en va de même pour 'Playtime' de Jacques Tati."
Que faites-vous actuellement?
G.J.: "J'écris un livre, je ne peux pas vous en dire plus pour le moment."
"Un Homme Cruel", dernier roman en date de Gilles Jacob, publié aux éditions Grasset.
Interview: Nicolas Cabellic - Remerciements à Gilles Jacob, le CNC & Warner Bros. Pictures / Photographie: Pascal le Segretain/ Getty Images
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