25 Septembre 2018
Sortie sur Netflix, cette mini-série de 10 épisodes de 26 à 47 minutes, écrite par Patrick Somerville et réalisée par Cary Fukunaga ("True Detective" et réalisateur du prochain James Bond) fait beaucoup parler d’elle. Et pour cause; l’affiche principale est partagée par deux acteurs de cinéma (Emma Stone "La La Land" et Jonah Hill "Supergrave", "21 Jump Street") dans leur premier rôle principal dans une série que Netflix a fortement mis en avant à coup de matraquage publicitaire.
Annie Landsberg et Owen Milgrim (l’une dépressive et l’autre schizophrène) ne se connaissent pas et vont tous deux se retrouver à participer à un essai pharmaceutique durant trois jours pour réparer leur santé mentale de façon permanente. Selon moi, il ne faut pas en dire plus pour vous laisser vous imprégner de l’ambiance de la série mais surtout pour laisser au spectateur la découverte et les émotions ressenties durant le visionnage. Toutefois, je précise juste pour les âmes sensibles, que deux scènes sanglantes sont présentes durant les épisodes 7 et 8.
Cette série est déroutante, complètement novatrice au point où il faut se laisser porter dans un nouvel univers lors des trois premiers épisodes présentant l’histoire. Ils peuvent pour certains paraître longs puisqu’il est vrai que le rythme est lent, mais ces épisodes sont remplis d’informations essentielles pour la suite de la série et pour la compréhension des personnages. Il faut être attentif durant chaque épisode que ce soit dans les dialogues ou visuellement puisqu’il est vrai que la structure narrative est assez complexe d’autant que nous nous retrouvons dans plusieurs univers différents.
Oui, cette série est compliquée puisqu’il s’agit en réalité d’entrer dans les têtes de nos deux personnages principaux (Annie et Owen) et de les guérir de leurs maux. À travers diverses histoires, nous allons en apprendre plus sur eux et en quelque sorte faire leur psychanalyse. C’est une série très complète, très chargée avec sans cesse des clins d’œil et des éléments que les personnages ont dit ou ont fait qui réapparaissent durant toute la saison. Le spectateur est donc amené à participer puisqu’il doit relier les éléments entre eux afin de comprendre l’histoire.
On ressent une esthétique à la "Blade Runner 2049" autrement dit, une esthétique visuelle très travaillée (que ce soit dans la mise en scène que dans les couleurs). La série réussit la prouesse de passer d’un genre à un autre sans faire de faux pas ni perturber le spectateur puisqu’en effet, on passe des années futures aux années 80 puis dans de l'heroic fantasy et dans un film noir entre autre.
Emma Stone est fantastique à en crever l’écran tout en passant par un panel énorme d’émotion, tandis que Jonah Hill est fade et extrêmement banal avec toujours une émotion d’homme blasé sur le visage du début à la fin de la série. Les personnages des scientifiques (Justin Theroux et Sonoya Mizuno) remplissent bien leur rôle même si leurs histoires vers les derniers épisodes semblent juste remplir un axe de scénario permettant au spectateur de garder un œil sur la réalité. Pour finir, l’ordinateur est central dans cette expérience et fait revenir comme toujours cette question au cinéma: les IA (Intelligences Artificielles) peuvent-elles avoir une conscience ou non?
C’est un voyage, une déconnection de la réalité et une réflexion sur vous-même que vous propose cette série. Laissez-vous emporter dans cette histoire hors du commun et décalée, vous ne serez pas déçus.
Note: 4.5/5
Remerciements à Justine de "Ptite Cinéphile" (http://ptitecinephile.wordpress.com)
Commenter cet article