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CRITIQUE: "VENOM"

CRITIQUE: "VENOM"

Ruben Fleischer ("Bienvenue à Zombieland", "Gangster Squad") se lance dans le film de super-héros (en l’occurrence ici, un super méchant) avec Tom Hardy en acteur principal.

Avant de voir le film, on pouvait espérer enfin avoir un film Marvel entièrement basé sur un méchant de l’univers. On pouvait même espérer avoir Spiderman dans le film (puisque Venom est le principal adversaire de l’homme-Araignée) mais nos espérances sont vite tombées à l’eau. D’autant plus, que Tom Hardy (lors de la présentation du film) a affirmé que ses meilleures scènes (soit 30-40 minutes de film) ont été coupées au montage... On est face à une origin story autrement dit, on va nous montrer l’apparition de Venom sur terre et comment il va se lier au journaliste Eddie Brock (et à son corps). (Petite précision nécessaire: cette critique se fera uniquement sur l’œuvre filmique et non en rapprochant les comics de ce film.)

Plusieurs choses ne vont pas dans ce film mais tout n’est pas à jeter. Tout d’abord, la première heure du film est trop longue et plate cherchant absolument à faire naître l’envie aux spectateurs de voir la rencontre Eddie/Venom. Il faut ajouter à cela un scénario des plus prévisibles, sans aucune surprise qui cherche simplement à nous montrer que le méchant de l’histoire (interprété par Riz Ahmed) veut absolument ses symbiotes quitte à tuer des humains face à un Eddie Brock (Tom Hardy) qui se retrouve mêlé à cette histoire de par sa curiosité.

CRITIQUE: "VENOM"

Sans compter, que le scénario a subi des coupures qui sont assez visibles (notamment par la mention «6 mois plus tard») servit par une mise en scène banale mais qui fait le travail minimum demandé. Enfin, les effets spéciaux sont bien réalisés, spécifiquement au début du film quand Brock se sent mal et que Venom apparaît sur son visage (digne d’un plan d’horreur), Venom qui globalement est très réussi. Malheureusement, la bataille finale est extrêmement brouillonne et le spectateur a du mal à se repérer dans ce fouillis de symbiote noire et grise, dommage.

Les personnages sont traités en surface (Michelle Williams a un rôle peu marquant) mais Tom Hardy rattrape le coup avec son jeu d’acteur épatant comme à son habitude. Quant à Venom, le réalisateur n’a pas su se décider s’il allait le placer dans la case "méchant" ou "gentil" puisqu’on se retrouve face à un monstre pas si horrible que ça (d’où le PG-13 seulement), qui fait ami-ami avec son enveloppe humaine (Eddie Brock) quitte à être son psychologue en l’aidant dans sa vie amoureuse: le film qui au départ devait se tourner vers l’horreur, s’est transformé en buddy movie entre un humain et un extraterrestre.

Certains moments humoristiques sont ratés mais d’autres réussis et maîtrisés (comme voir Tom Hardy se rendre ridicule en se parlant à lui-même), des raccourcis narratifs idiots sont utilisés (le chien) et même si le film ne brille pas par son scénario ni ses dialogues déjà-vu, le film s’en tire très bien dans les scènes de courses-poursuites.

Venom se distingue aussi par ses deux scènes postgénérique, la première étant ridicule et annonçant une suite et la seconde fonctionnant comme un teaser mais je ne vous en dis pas plus...

Note: 2.5/5

Remerciements à Justine de "Ptite Cinéphile" (http://ptitecinephile.wordpress.com)

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