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BACK 2 CLASSICS: "LE TEMPS DE L'INNOCENCE" (1992)

BACK 2 CLASSICS: "LE TEMPS DE L'INNOCENCE" (1992)

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Martin Scorsese est particulièrement connu pour ses films citadins, citons par exemple "Taxi Driver" ou l'excellent "A Tombeau Ouvert". Avec "Le Temps de l'Innocence", il fait un pas de côté en direction du film à costumes. "Le Temps de l'Innocence" est une adaptation d'un roman d'Edith Wharton et peut s’enorgueillir d'un casting 3 étoiles avec Daniel Day-Lewis, Michelle Pfeiffer et Winona Ryder qui se partagent les rôles principaux.

Je le répète souvent, et vais devoir me répéter: Martin Scorsese est un réalisateur surcoté. Non, "Le Temps de l'Innocence" n'est pas un mauvais film. Il est même plutôt agréable et possède quelques qualités majeures. Mais l'ensemble manque cruellement d'intérêt et de souffle cinématographique.

BACK 2 CLASSICS: "LE TEMPS DE L'INNOCENCE" (1992)

La faute déjà à un autre personnage hollywoodien surcoté, à savoir Daniel Day-Lewis. Très connu pour s'investir à 100 % dans ses rôles, il a tendance à surjouer, cabotiner. Et encore ici, il ne peut s'empêcher de se prendre la tête à 2 mains à la moindre contrariété, de se mordre les lèvres et ravaler ses répliques pour exprimer ses sentiments. En face de lui, une Michelle Pfeiffer magistrale joue sa partition aux multiples subtilités sans ces artifices. On en vient à regretter que le film ne fût pas centré sur son personnage.

Mais la faiblesse première du film ne tient pas de ses acteurs. Scorsese n'arrive pas à se détacher du livre dont est tiré le film, et nous inflige une pénible voix off qui n'apporte souvent rien à la scène. Le procédé d'une lourdeur terrible aplanit le relief de l'image, et certaines scènes pourtant très impressionnantes, de repas notamment, perdent de leur superbe.

Heureusement, le scénario assez retors garde le spectateur en haleine. Les personnages de la haute société new-yorkaise sont dépeints avec délice, même si là encore la voix off nous assène ce que quelques plans bien pensés auraient pu suggérer. Notons en particulier le personnage de Winona Ryder, femme fiancée mal-aimée par un amant déchiré entre position sociale et passion, qui est remarquablement écrit.

Au final, "Le Temps de l'Innocence" ne sort pas son épingle du jeu. Sans être désagréable, il reste un film mineur dans la filmographie de Scorsese (un de plus) qui n'est à réserver qu'aux aficionados de cinéma romantique.

 

Remerciements à Rémi (Cinema-du-Z.fr)

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