Planète Cinéphile

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CANNES 2014 : "OUVERTURE IRIS" (MERCREDI 14)

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Comme vous avez pu le vivre en direct sur "Planète Cinéphile", le 67ème Festival de Cannes a officiellement ouvert ses portes à la cinéphilie internationale, ce Mercredi 14 Mai.

 

Plus polémique et controversée que glamour, cette édition 2014, présidée par Jane Campion, a été inaugurée par le maître de cérémonie, Lambert Wilson, et célébrée par le réalisateur oscarisé Alfonso Cuaron ("Gravity") & l'actrice Chiara Mastroianni, dont le père Marcello éclaire de son charme l'affiche du Festival. Peu avant, Lambert Wilson et l'actrice Nicole Kidman avaient dansé une rumba endiablée entre les rangs du Grand Théâtre Lumière et souhaité un bon anniversaire à Tim Roth, 53 ans, qui incarne le Prince Rainier dans "Grace De Monaco" et à la cinéaste américaine Sofia Coppola, 43 ans, membre du jury cette année. D'ici le 25 Mai prochain, Robert Pattinson, Julianne Moore, Kristen Stewart, Hillary Swank, Ryan Gosling, Tommy Lee Jones, Catherine Deneuve, Guillaume Canet ou Marion Cotillard fouleront aussi le tapis rouge en compétition ou dans d'autres sections.

 

Sélectionné en ouverture de cette édition 2014, "Grace De Monaco" d'Olivier Dahan, a été projeté en avant-première (hors compétition), en présence de l'équipe du film. Comme vous l'avez très certainement compris, l'histoire du film revient sur la vie de Grace Kelly, épouse du Prince Rainier et immense star de cinéma, alors promise à une carrière extraordinaire. Sur le papier, le projet fait vendre du rêve, relevant limite de l'audace - Kidman incarnant Grace Kelly, Roth en Prince Rainier, Dahan à la réa, Monaco ...


Sur le papier, seulement. Car l'objet filmique, est une belle déception, à la limite de la catastrophe. Pourquoi ? Tout d'abord parce qu'au générique du début du film, on nous fait comprendre (à demi-mot) qu'il ne s'agit pas véritablement d'un biopic mais seulement d'une "fiction inspirée de faits réels" - pourquoi s'en justifier ? Aussi, pourquoi ne pas s'être intéressé plus tôt à la princesse, à son enfance - le destin de Grace Kelly est un conte de fées à lui seul mais malheureusement résumé en une phrase. C'était un film sur sa vie qu'il fallait porter sur grand écran, pas un moment en particulier - manque d'envergure du projet. Les enjeux du film sont confus (combat de femme ou crise politique), le scénario maladroit (il y a des répliques où la salle était pliée en quatre). L'interprétation de Nicole Kidman est désopilante, dans le fait de se sentir confier d'une sorte de mission, à "incarner" Grace Kelly à l'image - c'est too much ! Rien à avoir avec "La Môme" où pour le coup, une sorte de magie opérait avec l'interprétation de Marion Cotillard. Je passe sur Hitchcock et De Gaulle, où on atteint des sommets. Les choix de mise en scène sont kitchissimes au possible, clichés, gnangnans (notamment la lumière, les zooms, les incrustations de texte, les décors, la figuration). On se demande parfois si on regarde un mauvais feuilleton télévisé ? Monaco est très mal retranscrit ou filmé à l'écran - on voit un seul et même plan du fameux rocher. Concernant la musique, il faut tout de même préciser qu'ils ont réussi à saccager "Pavane Pour Une Infante Défunte" de Maurice Ravel ... Bon sang, laissez les images vibrées sur la musique, que l'on puissent avoir un minimum d'émotions ! On ne prends le temps de rien, c'est tout sauf cinématographique.


Concernant le bad buzz autour du désengagement d'Harvey Weinstein par rapport au "Director's Cut" (montage) pour la distribution aux Etats-Unis, on doute que ça change grand chose à la médiocrité de l'ensemble - bien que l'on serait curieux de connaitre précisément les motifs de désaccords. Enfin, le véritable drame de ce film réside dans le fait qu'il ne soit pas reconnu/soutenu par les premiers intéressés, en l'occurrence la famille royale de Monaco. Franchement pas à la hauteur d'une ouverture de Festival de Cannes. Il aurait mieux fallu célébrer les 50 ans de "Godzilla" ... GRrrr ! (Note : 1/5)


Demain, nous vous parlerons notamment de deux films présentés hors compétition. "Bande De Filles" de Céline Sciamma et "Party Girl" de Marie Amachoukeli, Clairer Burger & Samuel Theis, qui font respectivement l'ouverture des sections Quinzaine Des Réalisateurs et Un Certain Regard.


 

BONUS :

 

Les intermittents du spectacle volent la vedette à l'équipe du film "Grace De Monaco". Durant la cérémonie d'ouverture de la 67ème édition du Festival de Cannes, les intermittents, membres du CIP, se sont "invités" à la montée des marches, ainsi que sur plusieurs plateaux de télévision.

 

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Courtesy of Le Festival de Cannes, Le Huffington Post & AFP (Photographies Bonus : Estelle G.)

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