Planète Cinéphile

Cette semaine

CANNES QUOTIDIE 2010 - MERCREDI 19

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Deux nouveaux films en compétition officielle ce Mercredi 19, "Poetry" de Lee Chang-Dong et "Mon bonheur" de Sergei Loznitsa. Sans oublier le "Carlos" d'Olivier Assayas ...

 

Tout d'abord, commençons avec "Poetry" du sud-coréen Lee Chang-Dong, présenté trois ans après "Secret Sunshine". L'histoire se situe dans une petite ville de la province du Gyeonggi traversée par le fleuve Han. Mija vit avec son petit-fils, qui est collégien. C’est une femme excentrique, pleine de curiosité, qui aime soigner son apparence, arborant des chapeaux à motifs floraux et des tenues aux couleurs vives. Le hasard l’amène à suivre des cours de poésie à la maison de la culture de son quartier et, pour la première fois dans sa vie, à écrire un poème. Elle cherche la beauté dans son environnement habituel auquel elle n’a pas prêté une attention particulière jusque-là. Elle a l’impression de découvrir pour la première fois les choses qu’elle a toujours vues, et cela la stimule. Cependant, survient un évènement inattendu qui lui fait réaliser que la vie n’est pas aussi belle qu’elle le pensait. "Poetry" est un peu le film qui rend hommage à la carrière de Yoon Jung-Hee, une des actrices les plus emblématique et populaire du cinéma coréen des années 60 (prix d'interprétation ?). L'intérêt du film réside notamment dans la confrontation entre d'une part la réalité et d'autre part la poésie; Où se situe le surréalisme ? ("Ceci n'est pas une pomme, mais son image - oeuvre d'art" René Magritte). En deux mots : humaniste et comtemplatif.

 

"Mon Bonheur" du réalisateur ukrainien Sergei Loznitsa était le second film présenté en compétition ce jour. L'histoire d'un routier (Georgy), qui quitte sa ville natale avec un chargement de marchandises, mais se voit soudain contraint d'emprunter une mauvaise sortie d'autoroute, qui le mène au milieu de nulle part. Georgy tente de retrouver son chemin, mais est peu à peu entraîné malgré lui dans la vie quotidienne d'un village russe. Dans ce lieu, où la force brutale et l'instinct de survie sont plus forts que l'humanité et le bon sens, l'histoire du routier semble suivre une voie sans issue ... Premier long métrage d'un auteur de documentaire qui au travers ce drame réussi à se réapproprier les outils habituels du cinéma pour nous emmener à travers l'inconnu. Concrètement, le montage qui a pour but premier de structurer une histoire est ici détourné pour créer un véritable labyrinthe scénaristique. Des explications ? «Au départ, j’ai choisi de faire un road-movie, explique le réalisateur. "Mais on ne peut pas vraiment définir le genre du film. D’ailleurs, je n’en comprends moi-même pas vraiment le style ! C’est très réaliste mais il y a parfois des scènes grotesques ou romantiques. C’est un film très éclectique.» Radical, mineur, complexe et contradictoire. Dans la veine de Buñuel et Lynch, on aime ou pas.

 

On finira avec "Carlos", LE biopic d'Olivier Assayas ("Les Destinées Sentimentales"- 2000), présenté hors-compétition. Une création originale produite par Studio Canal qui va être diffusé dès aujourd'hui sous forme de triptyque sur la chaîne cryptée, avant d'être projeter en salles sous un format inédit de 2H30 (On se demande d'ailleurs pourquoi une telle amputation ? Il aurait fallu le présenter sous forme de diptyque - Mesrine" de Jean-François Richet). L'oeuvre cinématographique de près de 5h30 retrace l'histoire d'Ilich ramiez Sanchez qui, durant deux décennies, fut l'un des terroristes les plus recherchés de la planète. Entre 1974, à Londres, où il tente d'assassiner un homme d'affaires britannique, et 1994, quand il est arrêté à Khartoum, il aura vécu plusieurs vies sous autant de pseudonymes, et traversé toutes les complexités de la politique internationale de son époque. Qui était Carlos, comment ses identités entrecroisées, superposées, s'articulent-elles, qui était-il avant de s'engager corps et biens dans sa lutte sans fin ? C'est autour de ces questions que la fiction s'est construite. Une ambitieuse production franco-allemande, portrait historique coup de poing maitrisé qui nous révèle le talentueux Edgar Ramirez. A voir !

 

 * BONUS DU JOUR :

 

Cela faisait un p'tit bout de temps que nous étions au courant du projet remake de "Fantômas" par le réalisateur Christophe Gans ("Crying Freeman" (1996), "Le Pacte des Loups" (2001). Aujourd'hui, on en sait un peu plus sur cette superproduction européenne, produite par Thomas Langmann (La Petite Reine). Tout d'abord, la phase de pré-production est lancée et le tournage devrait débuter au dernier trimestre 2010. Selon Thomas Langmann, "Fantômas" sera proche des super-héros américain et plus précisément d' Iron Man. Un peu antihéros et surtout très fun et très action. Se déroulant dans un futur proche, d'ici une dizaine d'années, le film pourra selon lui tenir tête aux meilleures adaptations de comics Marvel. On apprend également que le film sortira en salles en 3D. Côté casting, Vincent Cassel et Jean Reno y interprèteront les rôles principaux. Sur "Planète Cinéphile", on se demande si l'acteur fétiche de Gans, Mark Dacascos aura un rôle dans ce nouveau long métrage ?

 

DERNIERE MINUTE !

Le premier teaser du nouveau film de Romain Gavras "Notre Jour Viendra" (ex. "Les Seigneurs") (slogan que l'on retrouve dans le dernier clip de M.I.A. - "Born Free"). Le film sortira en salles le 15 Septembre 2010.

   

 

 

Courtesy of AFP, Le Film Français, Le Festival de Cannes

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