11 Septembre 2013
Encore beaucoup de choix ce Mercredi dans les salles, avec entre autres : "No Pain No Gain" de Michael Bay, "Jimmy P." d'Arnaud Desplechin (que nous avions vu au Festival De Cannes), "Copains Pour Toujours 2" de Dennis Dugan, "Tip Top" de Serge Bozon & "Le Majordome" de Lee Daniels, qui remporte un vif succès auprès de la critique ainsi qu'auprès du public, arrivant premier à la séance de 14h, à Paris (1941 entrées / 22 copies).
"Le Majordome " est la traduction littérale du titre original "The Butler". Cependant, aux Etats-Unis, le film a été contraint de changer de titre pour "Lee Daniels' The Butler" après des différents avec Warner Bros. qui a engagé des poursuites judiciaires contre The Weinstein Company (qui distribue le film de Lee Daniels). La cause ? Un court-métrage muet de 1916 appartenant aux studios Warner s'appelle déjà "The Butler" et la compagnie craignait la confusion dans l'esprit des spectateurs.
"Le Majordome " tranche radicalement avec le reste de la filmographie de Lee Daniels. Pour le réalisateur, il était important de s'attacher à la véracité historique de la période traitée dans le film : "Je me suis rendu compte assez tôt que mon regard sur le monde n'est pas le même que celui de la plupart des gens. Il n'y a aucune scène à caractère sexuel, très peu d'injures ou de propos grossiers, et encore moins de violence, alors que nous traitons d'une période historique extrêmement violente. En tant que cinéaste, je devais donc faire preuve de retenue, et j'en suis très fier", explique alors Daniels.
Grand défenseur de la cause inhérente à la communauté afro-americaine à travers ses films, le réalisateur Lee Daniels a particulièrement tenu à faire partie du projet, poussé par son ancienne productrice de "Precious" (2009), Laura Ziskin. Il explique : "Ce film permet de réfléchir à ce que la communauté noire a vécu, au cours des 50 dernières années, afin que des gens comme moi puissent obtenir le droit de vote. Cela transcende la division entre Noirs et Blancs, et j'y tenais, car au-delà du mouvement des droits civiques, le film parle des rapports entre un père et son fils. Le Majordome transcende le conflit entre communautés et dépasse même la seule histoire américaine : c'est un récit universel."
Selon le réalisateur Lee Daniels, Forest Whitaker est un acteur très accommodant et ce bien que le comédien ait été oscarisé pour "Le Dernier Roi d'Ecosse" (2006). Daniels se justifie : "Je ne connais pas beaucoup d'acteurs oscarisés qui sont prêts à venir passer une audition. En outre, il faisait exactement ce que je lui demandais. (...) La plupart des acteurs ne se rendent pas compte qu'ils doivent se "soumettre" au réalisateur, et c'est un don très rare."
Synopsis : "Le jeune Cecil Gaines, en quête d'un avenir meilleur, fuit, en 1926, le Sud des États-Unis, en proie à la tyrannie ségrégationniste. Tout en devenant un homme, il acquiert les compétences inestimables qui lui permettent d’atteindre une fonction très convoitée : majordome de la Maison-Blanche. C'est là que Cecil devient, durant sept présidences, un témoin privilégié de son temps et des tractations qui ont lieu au sein du Bureau Ovale. À la maison, sa femme, Gloria, élève leurs deux fils, et la famille jouit d'une existence confortable grâce au poste de Cecil. Pourtant, son engagement suscite des tensions dans son couple : Gloria s'éloigne de lui et les disputes avec l'un de ses fils, particulièrement anticonformiste, sont incessantes. À travers le regard de Cecil Gaines, le film retrace l'évolution de la vie politique américaine et des relations entre communautés. De l'assassinat du président Kennedy et de Martin Luther King au mouvement des "Black Panthers", de la guerre du Vietnam au scandale du Watergate, Cecil vit ces événements de l'intérieur, mais aussi en père de famille …"
Sortie (France) : 11 Septembre 2013
Courtesy of Metropolitan FilmExport
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