Planète Cinéphile

Cette semaine

PLANÈTE CRITIQUE : "THE AMAZING SPIDER-MAN, LE DESTIN D'UN HÉROS"

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Synopsis :

 

"Nous le savons tous, la plus grande bataille qu’ait jamais eu à livrer Spider-Man est intérieure : il est écartelé entre les obligations quotidiennes de Peter Parker et les immenses responsabilités de Spider-Man. Mais dans THE AMAZING SPIDER-MAN : Le destin d’un Héros, Peter Parker va devoir mener une guerre plus dévastatrice que jamais ... Pour Peter Parker, c’est vraiment génial d’être Spider-Man (Andrew Garfield). Rien de tel que de se balancer d’un gratte-ciel à l’autre, de savourer le fait d’être un héros, et de passer du temps avec Gwen (Emma Stone). Mais il y a un prix à payer pour être Spider-Man : il est le seul à pouvoir protéger les New-Yorkais des terribles menaces qui pèsent sur la ville. Spider-Man va vite découvrir en Electro (Jamie Foxx) un adversaire bien plus puissant que lui. Et le retour d’Harry Osborn (Dane DeHaan) amène Peter à prendre conscience que tous ses ennemis ont un point commun : OsCorp."

 

Sortie (France - 3D) : 30 Avril 2014

 

 

Critique :

 

"The Amazing Spider-Man, Le Destin D'Un Héros", deuxième du nom, débarque sur les toiles françaises ce Mercredi, deux ans après la sortie du reboot (relance de la franchise) du premier volet.


Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, je souhaiterai ouvrir une parenthèse toute particulière, à toi. Oui, toi. Geek et fan inconditionnel ou hardcore de culture Comic. Je te vois déjà rougir et ricaner derrière ton écran, en prétexant que : "Spider-Man c'était mieux avant !", et que : "The Amazing Spider-Man n'a aucun intérêt, à part ramasser un max d'argent". Sache que j'entends tes préjugés. Mais, tout d'abord, comment peut-on aller voir un film avec des a priori ? Moi aussi, fut un temps où je vénérai cette fameuse trilogie Spider-Man, celle réalisée par Sam Raimi et, plus particulièrement, son troisième volet - doté d'une certaine vision du mal (post 11 Septembre). Aujourd'hui, cela paraît être un vrai-faux débat que de vouloir comparer ces nouveaux Spider-Man aux adaptations opérées par Sam Raimi, à partir du moment où l'on sait pertinemment que 90% de l'industrie hollywoodienne est bâtit d'adaptations, suites, reboot et autres remakes. Je suis le premier navré de ce manque de sang neuf, mais la faute à qui ... Aux créateurs, aux producteurs, aux spectateurs ?

 

Au cinéma, toutes les versions ne se valent pas, il faut bien nous entendre sur ce point : il existera toujours autant de versions et de visions de Spider-Man qu'il y aura de réalisateurs (sinon de scénarios). À un moment donné, il s'agit d'être honnête avec soi-même : soit l'on est cinéphile (et l'on est conscient que le cinéma est une industrie), soit l'on boycotte l'industrie hollywoodienne (et l'on se voile la face). J'ai du mal à comprendre l'esprit "critique" de certains, qui se gargarisent d'arguments, du genre : "On sent le gros produit marketing", "Marc Webb s'en fout complètement du film", "Ça brasse beaucoup de trucs pour rien", etc. Comment de telles stupidités peuvent être débitées ? Imaginez alors ce que nous devrions dire des films : "Godzilla", "Planète Des Singes", "Scarface" ... Arrêtons d'attaquer/cataloguer systématiquement et bêtement le travail de l'un, sous prétexte qu'un autre l'ait repris différemment ou plus tardivement. Pour rappel, Marc Webb ("500 Jours Ensemble") a été engagé exprès pour développer les personnages et approfondir les relations du super-héros avec son entourage. Personnellement, je n'ai jamais vu un Spider-man aussi authentique dans son costume et aussi proche des new-yorkais - l'une des raisons étant peut-être que ce nouveau volet a été intégralement tourné à New-York (ce qui n'est pas le cas avec Sam Raimi, comme quoi !). Au fond, je ne pense pas qu'il soit question d'une quelconque rivalité entre cinéastes ou bien d'une recherche absolue de profit, mais davantage de revisiter une adaptation de bande-dessinée mythique de super-héros. Il est d'ailleurs fort à parier que ce nouvel épisode fonctionne mieux auprès du public que celui sorti dix ans plus tôt, détrônant au passage "Captain America, Le Soldat De L'Hiver" du box office mondial.

 

Et d'emblée, ce "The Amazing Spider-Man, Le Destin D'Un Héros" se démarque des volets antérieurs, et plus particulièrement du précédent opus, avec un effort tout particulier apporté à la bande sonore. Que ce soit par le choix du comédien Jamie Foxx au casting pour camper le rôle d'Electro (cette voix atypique, retravaillée au mixage) ou encore de réunir de grands noms de l'industrie musicale sur une même composition de bande originale de film (Alicia Keys, Pharrell Williams, Kendrick Lammar, Hans Zimmer), relève quelque part d'un certain brio marketing Hi-Pop. Premier conseil donc : je vous encourage à voir le film, si possible, en VOST et en 3D. Car pour le coup, j'ai également trouvé le travail sur l'image en relief réussi. Sans pour autant rivalisé avec les grands titres que l'on connaît ("Avatar", "Gravity", "Hugo Cabret"), la 3D arrive à bien nous immerger dans cette atmosphère new-yorkaise, aux côtés de l'Homme Araignée. Enfin, l'autre bon point côté technique, l'amélioration des rendus en matière d'effets spéciaux - spectaculaires. Et là, ce n'est pas moi qui le dit, c'est le monsieur qui s'en occupe et qui l'explique cent fois mieux que n'importe qui :

 

 

 

 

Outre une technique quasi-irréprochable, le divertissement est pleinement assuré par son casting quatre étoiles, en la présence, devant la caméra, de Andrew Garfield, Emma Stone, Dane Dehaan, Felicity Jones, Paul Giamatti et Jamie Foxx. Un Jamie Foxx qui nous surprend une fois n'est pas coutume, volant pratiquement la vedette à Andrew Garfield. Le Django de Tarantino transformé ici en Electro, assez exaltant à découvrir sur grand écran. Je dois bien vous avouer y avoir vu des fulgurances d'interprétation du Joker de "The Dark Knight". Cette démence incarnée à l'écran aurait pu être davantage travaillée avec le scénariste et metteur en scène, un peu frustrant à la fois. Dans tous les cas, le méchant le plus remarquable de toutes les adaptations de Spider-Man au cinéma.

 

Concernant le scénario, beaucoup reprochent un traitement quelque peu bancale et emmêlé par ses nombreux noeuds dramatiques secondaires. Pour ma part, j'ai trouvé l'ensemble plutôt clair - bizarrement, plus limpide que pour "Captain America, Le Soldat De L'Hiver" (Qu'est-ce que donnera "X-Men : Days Of Future Past" ?!). Disons que ce qui est bien retranscrit dans ce volet est le fait que même un super-héros n'arrive pas à tout gérer (serions-nous aussi des super-héros du quotidien ...). Par le fait que Peter Parker est à la fois préoccupé par sa relation amoureuse avec Gwen Stacy, par sa vie familiale (Tante May), et sur-occupé par sa fonction d'Homme Araigné. L'autre intérêt majeur du film, la romance de cet épisode de la vie de Peter Parker qui ne pouvait pas être mieux porté à l'écran que par Marc Webb - s'évertuant à chaque plan de nous montrer les liens amoureux tissés entre Peter & Gwen. Après, il y a surement un méchant en trop, je pense à Aleksei Sytsevich, qui est un personnage survolé alors que l'on aimerait en savoir davantage - peut-être manque t-il une véritable alliance de méchant ? J'ai enfin relevé des petits défaults, dont notamment un fâcheux accéléré image, vers les premières minutes. Des petites longueurs dans les scènes de dialogues avec Harry Osborn.

 

"The Amazing Spider-Man, Le Destin D'Un Héros" assume pleinement son total look de blockbuster Marvel, à la différence près qu'il arrive encore à remettre en question le filon exploité par les studios Disney (Captain America, Thor, Iron Man), en se démarquant par davantage de pertinence artistique sinon technique. Une agréable surprise au final.

 

 

Note :   (3,5/5)


 

 

Courtesy of Sony Pictures France & Canal +

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