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L'ORIGINE DU CINÉMA D'AVANT-GARDE À LA FONDATION JÉROME SEYDOUX-PATHÉ

L'ORIGINE DU CINÉMA D'AVANT-GARDE À LA FONDATION JÉROME SEYDOUX-PATHÉ

Le nouveau cycle cinématographique de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé a été réalisé en partenariat avec le Centre Pompidou. Les origines populaires du cinéma d’avant-garde est une plongée passionnante au sein du cinéma des premiers temps qui mettra en avant les liens que le septième art a tissé avec les avant-gardes artistiques. Un cycle inédit à découvrir en exclusivité à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé jusqu’au 30 avril 2019.

L'ORIGINE DU CINÉMA D'AVANT-GARDE À LA FONDATION JÉROME SEYDOUX-PATHÉ

À l’aube des années 1920, une nouvelle génération d’artistes, née avec le cinématographe, fréquente assidûment les salles obscures et s’enthousiasme pour ses figures de calicot. Le cinéma stimule leur imaginaire et nourrit leur pratique artistique. André Breton avoue n’avoir rien connu "de plus magnétisant". Robert Desnos considère le cinéma comme un "stupéfiant" puissant. Quant à Antonin Artaud, il y voit "un excitant redoutable".

Au sortir de la Grande Guerre, ces artistes, qu’ils soient poètes, peintres ou compositeurs, s’emparent du médium cinématographique pour en faire un nouveau territoire d’expérimentations. Portés par l’esprit des avant-gardes, la vitesse et les mouvements mécaniques de la vie moderne se reflètent dans les opérations et les techniques mobilisées par le film: montage, surimpression, arrêt sur image, accéléré, ralenti...

Bouleversant les codes de la représentation, ces films sont pleins de réminiscences des scènes à trucs qui animent le cinéma des premiers temps ("La grande parade", "La fabrique du rêve", "Danses macabres"). Les films comiques, où s’enchaînent courses poursuites et destructions se retrouvent dans des films comme "Entr’acte" (René Clair, 1924) ou dans le chaos visuel et l’incohérence narrative de "Retour à la raison" (Man Ray, 1923).

Les films scientifiques avec leurs nombreux gros plans révélant un monde jusqu’alors invisible, inspirent l’œil moderne de leur imaginaire organique ("Cinéma liquide", "Métamorphose"). Comme leurs contemporains, les artistes d’avant-garde ont aussi été fascinés par les sérials dont "Les Vampires" de Louis Feuillade (1915) représente l’archétype.

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