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CLASSIQUES DU CINÉMA MUET HONGROIS À LA FONDATION SEYDOUX-PATHÉ

CLASSIQUES DU CINÉMA MUET HONGROIS À LA FONDATION SEYDOUX-PATHÉ

Du 22 septembre au 12 octobre 2021, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé braquera ses projecteurs sur les grands classiques de la période muette du cinéma hongrois. Quatorze œuvres composeront ce cycle cinématographique inédit, entièrement accompagné au piano par les pianistes issus de la classe d'improvisation de Jean-François Zygel (Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris).

Dès ses débuts, l'industrie du film en Hongrie connaît un développement intense et accède à une renommée internationale. Hélas, bien que près de 600 films soient produits durant cette période, peu ont été retrouvés, contrairement à d’autres filmographies nationales plus complètes. Cependant, les quelques œuvres sauvegardées illustrent parfaitement la qualité artistique et technique qui caractérisait cette époque.

Un des premiers intérêts de cette sélection est que l'on y découvre l’œuvre balbutiante de réalisateurs qui poursuivront par la suite de grandes carrières internationales. "L'Indésirable" (1914) et "La dernière aube" (1917) sont signés Mihály Kertész, qui deviendra Michael Curtiz, réalisateur de "Casablanca" (1942). Tandis que "La Demi-lune rouge" est réalisé en 1918 par Sándor Korda, autrement connu sous le nom de Sir Alexander Korda. Ces films permettent de découvrir les premiers pas de ces cinéastes légendaires et de repérer une patte, un style, qui les définiront ultérieurement.

CLASSIQUES DU CINÉMA MUET HONGROIS À LA FONDATION SEYDOUX-PATHÉ

Les spectateurs pourront aussi découvrir plusieurs adaptations littéraires - genre particulièrement populaire en Hongrie - d’œuvres classiques tels que "Les Garçons de la rue Pál" de Ferenc Molnár ou "L’Homme en or" de Mór Jókai (sous le titre La Demi-lune rouge). Les scénarios soignés et mis en scène avec brio ont permis à de talentueux interprètes de briller dans des registres variés, en particulier: Lili Berky, Kamilla Hollay, Ilona Mattyasovszky (Helene von Bolvary), Ernő Verebes (Ernst Verebes), Mihály Várkonyi (Victor Varconi) ou encore Szvetiszláv Petrovics. Les récits, souvent tournés en extérieur, témoignent également des bouleversements historiques survenus au cours des années 1910 et 1920.

Enfin, cette programmation mettra en lumière des films réalisés dans deux grands centres cinématographiques: le studio de Budapest et le légendaire studio de Kolozsvár (aujourd'hui : Cluj-Napoca, Roumanie), qui faisait alors partie de la Hongrie. Ce dernier était dirigé par l'un des plus remarquables réalisateurs-producteurs, Jenő Janovics, qui réalisa notamment "La dernière nuit" en 1917.

Plus d'infos: www.fondation-jeromeseydoux-pathe.com

Courtesy of Pathé avec la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé & l'Institut Lumière - Droits réservés

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