20 Mai 2013
Nouvelle semaine qui débute et deux longs métrages s'ajoutent à la compétition officielle, "Wara No Tate" ("Le Bouclier De Paille") de Takashi Miike & "Un Château En Italie" de Valeria Bruni-Tedeschi.
Takashi Miike a présenté, ce Lundi, son ultime projet en compétition (après " Hara-Kiri : Mort d'Un Samouraï " en 2010), un projet d'ampleur intitulé "Wara No Tate" ("Le Bouclier De Paille"). Super-thriller dont l'histoire revient sur Ninagawa, puissant homme politique japonais. Sa petite-fille est assassinée et le suspect se nomme Kunihide Kiyomaru. Un homme qui a déjà tué par le passé. Trois mois plus tard, Ninagawa décide de poster des annonces dans trois grands journaux, explicitant qu'il offre une très grande récompense à l'homme qui tuerait ce meurtrier. Craignant pour sa vie, Kunihide se rend à la police. Mais la récompense proposée par Ninagawa attire les foules ... Ce qui ne facilitera pas le transfert du prisonnier. Le pitch était prometteur et pourtant ... Deuxième long métrage japonais projeté en compétition pour cette 66ème édition (après "Tel Père, Tel Fils") et deuxième déception - Décidément ! Mélange acerbe des genres, douteuse interprétation des comédiens et médiocre mise en scène. Malgré d'importants moyens mis à disposition du cinéaste, la technique est mal exploitée et trop au service du "cinéma pour le cinéma" (limite ridicule). Dans la continuité, les ficelles scénaristiques sont trop visibles pour s'accorder convenablement à la diégèse - d'où l'idée de parodie. Il en va de même pour les intentions du cinéaste, il n'y a aucune subtilité dans les propos. Ce nouveau constat me conforte dans la position de Samedi, qui me permet de redire combien le cinéma japonais tourne en rond et a du mal à se renouveler. En est-il conscient ? Un chose est sure, il se cherche. Pour l'anecdote, "Le Bouclier De Paille" a été sifflé en fin de projection par de nombreux critiques - tandis que d'autres se demandent ce que le film fait en compétition officielle. Mauvais thriller ou bon nanar, c'est au choix ! (Note : 2.5/5).
Troisième réalisation et première sélection cannoise pour la comédienne, scénariste et réalisatrice Valeria Bruni-Tedeschi, avec "Un Château En Italie". Ce nouveau long métrage est l'occasion pour elle de revenir sur son histoire personnelle, l'histoire d'une famille qui se désagrège, d'un monde qui se termine et d'un amour qui commence. Louise rencontre Nathan, ses rêves ressurgissent. C'est aussi l'histoire de son frère malade et de leur mère, d'un destin : celui d'une grande famille de la bourgeoisie industrielle italienne. L'Italie nous dévoile l'étendue de sa beauté cette année, à Cannes, avec "La Grande Bellezza" (présenté ce Mardi) et "Un Château En Italie". Plaisante autobiographie fictionnelle qui navigue entre drame familial, comédie et comédie romantique. Travail sur les changements de rythme et de ton intéressants (scénario & montage), le tout accompagné de fulgurances et de pointes d'autodérision touchantes. Les personnages sont formidablement écrits et remarquablement bien interprétés, avec une mention spéciale à Valeria Bruni-Tedeschi. La réflexion sur le déracinement séduit, le vibrant hommage rendu à son frère disparu aussi. Tragi-comédie qui puise son harmonie dans l'incohérence de la Vie (Note : 3/5).
Courtesy of Le Festival De Cannes & AFP
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