25 Novembre 2015
À un mois pile des fêtes de Noël, découvrez le nouveau panorama des films à l’affiche dans les salles obscures. Le monde du septième art est secoué par deux nouveautés. Premier chamboulement avec la sortie du dernier film du réalisateur multi-récompensé, Terrence Malick, "Knight Of Cup" qu’il a présenté en compétition lors de la dernière Berlinale. L’autre saisissement est provoqué par le retour de Johnny Depp, dans un de ses plus beaux rôles, avec "Strictly Criminal".
Avant tout, revevons sur le film le plus sensible de la semaine: "Les Cowboys", de Thomas Bidegain (François Damiens, Finnegan Oldfield, Agathe Dronne). Non, nous ne sommes pas dans le grand canyon, et pourtant, tout est là pour nous plonger dans un "road-movie" à la manière des grands westerns de la période classique américaine ! Alain est l'un des piliers d'un rassemblement country de l'est de la France. Il danse avec Kelly, sa fille de 16 ans sous l'œil attendri de sa femme et de leur jeune fils Kid. Mais ce jour-là Kelly disparaît. La vie de la famille s'effondre. La qualité de l'histoire tient probablement de la riche expérience du réalisateur, qui après avoir été scénariste de Jacques Audiard ("Un Prophète", "De Rouille Et d'Os" et "Dheepan") tente l'expérience du premier film. Pari réussi, puisque sa force de propisition est totalement inédite. Prestation étonnante de François Damien qui investit le rôle dramatique à fond. L'épopée dans laquelle nous embarquons, avec plans panoramiques spectaculaires, résonne comme un écho dans l'actualité, avec les attentats d'Al-Qaïda qui rythment le film, sans que l'on sache à aucun moment, explicitement, dans quel pays les personnages évoluent. À voir absolument !
Pleins feux également sur un épisode moins connu de la vie de l'auteur américain, George Orwell qui a vécu cinq ans en Birmanie. Le documentaire d'Alain Mazars, "Une Histoire Birmane", revient sur un séjour qui a été le point de départ de l'écriture d'un de ses romans les plus connus: "1984". Sur un ton beaucoup plus léger, Peter Sohn, lui revient sur l'origine de notre monde, en posant la question suivante: "et si la catastrophe cataclysmique qui a bouleversé la Terre et provoqué l'extinction des dinosaures n'avait jamais eu lieu ?" Et si les dinosaures ne s'étaient jamais éteints, et vivaient parmi nous de nos jours ? Réponse, dans son film d'animation, le Disney Pixar de ce Noël "Le Voyage d'Arlo", avec les voix de Jean-Baptiste Charles, Eric Cantona... (voir notre critique ici).
Et l'on arrive, à l'autre grande nouveauté de la semaine, Johnny Depp sur les écrans dans la peau du mafieux irlandais James "Whitey" Bulger, obligé de collaborer avec le FBI afin d’éliminer leur ennemi commun: la Mafia italienne. Bien qu'il en soit déjà à son troisième film rien que pour 2015, dans "Strictly Criminal", Scott Cooper offre à Johnny Depp, un de ses plus beaux rôles. Et nous sommes ravis d'oublier le brinquebalant capitaine Jack Sparrow auquel il nous avait trop souvent habitué, au point d'oublier combien son talent d'acteur peut aller explorer chaque recoin d'un personnage. Avec une carrière en dents de scie ces dernières années ("The Lone Ranger", "Into The Woods", "Mortdecai") l'acteur, bluffant, renoue également avec du grand cinéma, qui lui offrera peut-être l'occasion de remporter l'Oscar qu'il n'a jamais eu ?
Paul McGuigan a réalisé sa version revisitée de l'histoire du professeur Victor Frankenstein, brillant scientifique, accompagné d'Igor Strausman, et à l'origine de la "créature". "Docteur Frankenstein" (James McAvoy, Daniel Radcliffe, Jessica Brown Findlay) explore plus en profondeur la personnalité de ce personnage mythique (voir notre critique ici).
On termine par le très attendu, nouveau film de Terrence Malick: "Knight Of Cups" (Christian Bale, Natalie Portman, Cate Blanchett). Le roi de l’Est envoya son fils, un jeune prince, en Égypte pour trouver une perle. Cependant quand le prince arriva sur place, le peuple lui présenta une boisson dans une coupe. En la buvant, il oublia qu’il était le fils d’un roi, oublia la perle et tomba dans un profond sommeil… (voir notre critique ici). Terrence Malick signe une nouvelle expérience filmique, comme il nous a habitué ces dernières années. Artiste qui se donne à 100%, il refuse les conventions établies du septième art. Sa nouvelle proposition: laisser évoluer son personnage principal, interprété par Christian Bale, librement, en totale improvisation, ni dialogue ni scripte ! Vous pouvez, dès à présent, établir votre propre opinion de ce projet, à partir de ce Mercredi. Bonne semaine cinéphile à tous.
Courtesy of Pathé Distribution, The Walt Disney Company, Twentieth Century Fox France, Warner Bros. France & Metropolotan FilmExport
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